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TAXIS EN COLÈRE

À Rennes, les 127 taxis rennais ne sont pas du genre à manifester. Mais ce lundi 29 janvier, ils en avaient gros sur le cœur. A l’heure du midi, plus d’une centaine d’entre eux ont stationné leurs véhicules, le long de quais, au moment où leurs représentants étaient reçus par la maire de Rennes, Nathalie Appéré et le préfet d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne, Philippe Gustin.

La raison de leur colère : les VTC. « Il y a une vraie difficulté sur le bassin rennais avec les voitures de transports avec chauffeur (150 dans la capitale bretonne) », assure l’un de leurs porte-parole, Alban Klein. « Ils arrivent en masse dans notre agglomération, sans autorisation. Ils prennent en charge des clients à des tarifs bien loin de ceux imposés par la réglementation préfectorale. Beaucoup viennent faire des piges chez nous, le temps d’un week-end. C’est une vraie concurrence déloyale. »

BEAUCOUP DE VTC NE RETOURNENT PAS À LEUR STATION DE DOMICILIATION, COMME L’IMPOSE LA RÉGLEMENTATION

À la sortie de la réunion de la préfecture, avec la directrice de cabinet, Élise Dabouis, Benjamin Petit, président de la FNAT 35 (Fédération nationale des artisans taxis) était plutôt satisfait. « Nous avons eu l’impression d’être écoutés », explique-t-il. « Pour l’heure, les représentants de la police et de la préfecture ne veulent pas créer une brigade spécialisée. Par contre, ils sont totalement conscients de la situation. Ils vont mettre en place ce qu’ils appellent un plan de contrôle dans les deux mois à venir en collaboration avec l’URSSAF et d’autres administrations de l’État. Des opérations « coup de poing » et médiatisées seront menées. Par la suite, nous nous reverrons lors d’une commission des transports où il sera envisagé le lancement ou non d’une unité spécifique. C’est plutôt une bonne nouvelle. Notre mouvement est, pour l’heure, suspendu.»  

Infos + : En règle générale, les taxis proposent quatre tarifs. « Le A et C est pratiqué le jour, entre 7 et 19 h. En cas d’un aller-retour d’un client, il en coûtera un euro du kilomètre ; en cas d’une simple course, deux euros. La nuit (B et D), c’est le même principe sauf que le montant à payer est majoré de 50 % ».

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