LES PATRONS DE BAR NE SONT PLUS À LA FÊTE !
Ils sont trois patrons de bar, Éric (Penny Lane, Le Tiffany’s), Maxime (Le P’tit Vélo) et Pierre (L’Ambassade), représentants du collectif “On va tous trinquer”. Derrière eux, ils ont toute une profession en danger, en sursis, en désarroi. Face à la presse, ils n’ont pas l’habitude. Mais ils ont une certitude. Ils veulent de la considération des pouvoirs publics. “Nous n’avons pas été reçus,” assure l’un. “Dans d’autres villes, comme à Marseille, Lille ou Bordeaux, des personnalités se sont engagées auprès de nos confrères.”
Besoin de leurs salaires pour vivre
Aux autorités, les patrons ne demandent pas forcément une ouverture plus large à 23 heures, voire minuit. Ils souhaitent tout simplement de la considération, de la concertation ainsi que de la négociation. “Nous avons besoin de nous projeter dans l’avenir”, ajoute Pierre. “Nous pouvons apporter des solutions”, ajoute Eric. Tous trois veulent aujourd’hui sauver leur filière (brasseurs, viticulteurs) ainsi que les emplois de leurs salariés. “Beaucoup sont étudiants. Ils ont besoin de leurs salaires pour vivre.”
“On se bat pour ne pas fermer”, ajoute Maxime. “Si nous ouvrons la moitié de notre temps, nous n’aurons pas d’argent pour payer nos charges fixes, nos emprunts ! ” Depuis le 14 mars (date du confinement), ces chefs d’entreprises sont dans la tourmente. “Beaucoup d’entre-nous sont restés sur le carreau”, convient Eric. “Certains, comme les bars de nuit, sont en grande difficulté”, ajoute Pierre. Devant les restrictions, tous trois ont parfois l’impression d’être punis pour quelques récalcitrants minoritaires sur les 500 titulaires de licence IV dans la métropole. “Un certain jeudi soir, il y a eu quinze contrôles. Nous en réclamons depuis”, convient Eric. Après la disparition des barnums “chauffés” décidés par la municipalité il y a quelques temps, les patrons de bar veulent créer un grand…barnum devant l’hôtel de ville, ce mercredi, à 17 heures pour demander un soutien financier, un soutien tout court.
Des soutiens
Les professionnels veulent désormais l’arrêt de la stigmatisation de leur profession, la négociation des mesures d’ouvertures et moyens de contrôle, des rendez-vous en mairie et préfecture dès que possible, la compensation intégrale de leurs pertes d’exploitation, la prise en charge des salaires de nos salariés à 100%, l’obligation de soutien des assurances, le moratoire sur les charges et la suspension des échéances de prêts jusqu’au 1er avril 2021, reconductible. Pour en savoir plus.
La phrase du jour : “On demande à un bar de Gevezé de fermer à 22 heures et on autorise des métros bondés dans la métropole”, confie Maxime.
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