COVID-19 : LE CRI DE COLÈRE DE NOS PATRONS DE BAR ET DE BOITES DE NUIT
Ce vendredi soir, sous une pluie battante, de nombreux patrons de bars étaient réunis devant la mairie, à l’appel du collectif On va trinquer. Dans les regards, il y avait un brin de tristesse, mais dans les paroles de la détermination contre les mesures gouvernementales fermant dès ce soir les discothèques d’Ille-et-Vilaine.
“Les boites de nuit ont été les seuls établissements à collaborer pleinement pour enrayer la crise sanitaire”, rappelle David Dartois, gérant. “Nous avons contrôlé les identités de nos clients afin que les passes sanitaires ne soient pas usurpés, nous avons mis en place des centres de dépistage pour les tests antigéniques. Dans nos établissements, des soirées expérimentales ont été réalisées avec des protocoles très stricts, à la suite de quoi, il a été prouvé qu’il n’y avait eu aucune contamination.”
De la mauvaise foi
A quelques heures de la fermeture, le gérant est formel. “Les contaminations ont eu lieu au cours de soirées privatives et clandestines, sans encadrement”, assure-t-il. “On nous accuse d’être à l’origine des quatre vagues de contamination et des vecteurs de propagation du virus, comment est-ce possible? Nous étions fermés! Quelle mauvaise foi ! Nous avons été des ambassadeurs de la vaccination, la population 18-30 ans, pourtant la moins à risque, a joué le jeu en se faisant vacciner, parfois à contrecœur, pour profiter de nos établissements et par solidarité.”
Depuis le début de la mise en place du pass sanitaire, les non-vaccinés ont gagné en usant impunément de faux pass!”
Les jeunes seraient désorientés par les mesures arbitraires gouvernementales. “On récompense les égoïstes! Beaucoup d’étudiants ont joué le jeu pour profiter pleinement de leur liberté, et aujourd’hui on les prive des principes fondamentaux de la jeunesse “profiter de la vie”. Aujourd’hui, ils se disent à quoi bon se faire vacciner si leur engagement reste vain. Dans cinq mois, ce sont les élections et notre jeunesse n’aura pas oublié qu’un gouvernement pusillanime et par manque de discernement, lui aura volé deux réveillons !”
Devant cette situation, les autorités préfectorales ont reçu une délégation de patrons de bar. “Nous avons rencontré le directeur de cabinet, ce matin, à la préfecture”, confirme David Jacques, président de l’UMIH 35. “Nous lui avons dit : si les discothèques sont fermées, les matchs de foot, les meetings politiques… doivent être organisés à huis clos.” Sans relâche, le président demande aujourd’hui l’égalité de traitement pour tous. Sans relâche, il demande la preuve des contaminations. “Cela fait deux ans que l’on demande les preuves de notre culpabilité”, assure le président. Mais visiblement, rien ne vient de la part du Gouvernement. “Bien au contraire,” ajoute Pierre Clolus, patron de l’Ambassade, la bamboche est finie. Ce n’est pas je crois, un bon signal pour la jeunesse qui, bien souvent, s’est vaccinée et a été parfois plus responsable que leurs grands-parents.” Les restaurateurs, les cafetiers, les hôteliers et les gérants de boite demandent la réouverture des établissements de nuit et si ce n’est pas la cas au moins la mise en place du fonds de solidarité. “Durant des mois, nous avons fait le job ! Nous sommes les alliés des autorités et non leurs ennemis.”
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