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VIOLENCES URBAINES : LES POLITICIENS LOCAUX SE CRÊPENT LE CHIGNON

Insoumis, Frédéric Mathieu est un député rennais. Méconnu, il vient de faire le buzz en s’attaquant à un représentant de l’opposition rennaise. « Je suis stupéfait par les déclarations de Charles Compagnon (Horizon) lors du conseil municipal du lundi 13 mars. Au cours de cette réunion, il n’a pas hésité à instrumentaliser les violences dont ont été malheureusement victimes le propriétaire d’un magasin et ses salariés », assène-t-il. « Par des raccourcis où se mêlent paresse intellectuelle et offensive frontale contre les libertés publiques, Charles Compagnon pointe La France Insoumise comme un mouvement politique qui appelle à la violence. Comme chacun le sait. La France Insoumise n’a jamais considéré la brutalité comme un vecteur d’adhésion majoritaire, démocratique et populaire. Ainsi, la violence n’a jamais été de nos modes d’action et nous n’avons jamais incité à sa mise en œuvre. »

Pour lui, pas de doute, Charles Compagnon tente de tirer profit des dégradations commises à Rennes par une poignée d’individus qui ne représente personne. « Son outrance est telle qu’on sent même son regret que ces violences ne soient pas massives. Finalement, Charles Compagnon a plus de points communs qu’il ne le croit avec les casseurs qu’il désigne. La droite et la macronie rennaise se font les relais locaux d’un recul de l’âge de la retraite que la France entière refuse. Marginalisés et inaudibles, il ne leur reste plus que la calomnie. »

La réponse de Charles Compagnon

Interpellé par le député, Charles Compagnon a tenu à répondre. « Les Insoumis par leur soutien à l’invasion du cinéma de l’Arvor par des militants d’extrême gauche nous démontrent une nouvelle fois qu’ils vivent dans une réalité parallèle en dehors de l’État de droit. L’occupation par la force, comme en témoignent les vitres brisées et les tags à l’entrée du cinéma, est totalement illégale. (…) Nous serions curieux de connaître par exemple la réaction de Jean-Luc Mélenchon, si des activistes venaient occuper, sans son accord, sa résidence pour y établir une « Maison du peuple » en justifiant que l’occupation soit acceptable, car pacifiste. Comme tous, nous pourrions douter de sa coopération bienveillante. »

Et de poursuivre : « Les Insoumis ont perdu toute éthique de responsabilité. Cela rejaillit nécessairement sur leurs alliés de la NUPES, à commencer par le PS. La position de la majorité municipale est intenable et ne peut que porter le discrédit sur la politique menée aujourd’hui et demain. Nous attendons que la maire de Rennes se désolidarise des Insoumis et engage des poursuites contre les occupants. »

A l’extrême droite, le Rassemblement national évoque un «spectacle risible où les acteurs ne cessent de se renvoyer la balle. La situation est très claire : la responsabilité de ces guérillas incombe à la fois à Nathalie Appéré, complaisante avec l’extrême-gauche, mais aussi à Carole Gandon et Charles Compagnon, soutiens d’un gouvernement qui laisse prospérer ces milices rouges en toute impunité ! Charles Compagnon a même osé dénoncer des subventions de la mairie NUPES à des associations qui encouragent les violences…en oubliant de dire qu’il a lui-même voté pour ! (…) Seul le Rassemblement National aura la volonté et le courage de mettre hors d’état de nuire ces milices violentes !»

La position de Carole Gandon

Du côté des Macroniens, Carole Gandon pointe la nouvelle salve de violences (vitrines brisées, magasin pillé, rues saccagées, restaurant pris pour cible, bâtiments squattés…). Rennes est littéralement mise à sac. «Nous déplorons également les dégradations inacceptables occasionnées sur la permanence de la députée Laurence Maillart-Méhaignerie. Rennes est désormais l’exemple d’une ville où la violence est indissociable des mouvements sociaux. L’occupation illicite d’édifices publics comme l’ex-Arvor est justifiée par les représentants de la France Insoumise et autres mélenchonistes par ailleurs alliés revendiqués de Nathalie Appéré et de son équipe municipale. »

En parallèle de ces débordements, la façade du TNB aurait été utilisée pour véhiculer un message politique. «Cette confusion des genres est inacceptable. Les subventions octroyées au TNB ne doivent pas servir à financer l’affichage de slogans. Carole Gandon appelle aujourd’hui à l’apaisement et à ce que chacun reste sa place. « Les manifestants doivent protester pacifiquement ; les bâtiments publics doivent demeurer dédiés à l’usage qui leur est propre et les élus de dénoncer violences et apportent aux victimes un soutien ferme et inconditionnel. » Pour connaître la position de la ville : notre dernier article.

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