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PETIT MATIN DOULOUREUX POUR LES COMMERÇANTS

Petit matin difficile pour les commerçants du centre-ville, après la nuit d’émeutes, ce vendredi 17 mars ! Nombreuses sont les vitrines dégradées. Dans la rue Nationale, le magasin K-way est entièrement dévasté. « Nos casseurs ont visiblement du goût », explique un passant un brin malicieux. « Dans cette échoppe, les manteaux sont loin d’être bon marché. » En face, Carhart, lui aussi réputé, a résisté tant bien que mal devant la furie des manifestants. En revanche, la devanture de la Brioche dorée est fendillée de partout. En face, un ouvrier de la ville s’emploie à effacer les tags. « Je ne peux vous dire combien nous en avons enlevés », assure-t-il. « Aidés par un agent “recenseur”, nos employés ont beaucoup de travail. Ils sont plus d’une dizaine ce matin, en action. »

Plus bas, place du Parlement, l’agent Foncia n’a plus de façade. Encore plus bas, un magasin de vêtements a réussi à tenir le choc face aux marteaux des ultras. À deux pas, une jeune commerçante s’estime chanceuse. « Je suis installée entre deux agences immobilières, » explique-t-elle. « Je l’ai vraiment échappé belle. » Sur la République, Quick panse ses plaies tant bien que mal, comme le Mam Shelter où cinq salariés auraient été blessés selon la police, hier soir.

Dans le haut de la ville, place Sainte-Anne, les habitants sont sidérés. Dans une odeur âcre de lacrymogènes, ils pensent aux employés de la banque CIC, de l’antenne du commissariat et de quelques magasins de vêtements. Hier soir, encore une fois, le centre-ville a vécu des moments très difficiles, et c’est un euphémisme. Voir l’article sur la mairie dévastée. 

Bilan de la nuit : 14 interpellations dont 13 gardes à vue, dont 4 pilleurs, 7 lanceurs de projectiles et auteurs de dégradations, 1 pour port d’arme et 1 visage dissimulé. Le 14e est une vérification d’identité. Fait à noter : de nombreux Abribus ont été tout simplement détruits. 

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