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PIVOTS EN VRAC : MÉTROPOLE SUR LES DENTS

Ce 3 janvier, la métropole commençait mal l’année. À 7 h 20 pétante, une pièce sur l’axe pivot de l’un des bogies (chariot sous véhicule ferroviaire) d’une rame de la ligne b rendait l’âme. Elle entraînait manu militari l’arrêt du métro pour la deuxième fois en quelques mois.  Consternés, énervés et finalement lassés, les Rennais étaient Gros-Jean comme devant, comme le dit si bien l’expression populaire.

Mais dans les hautes sphères, le triumvirat (Keolis, Siemens et la ville) voulait reprendre la main. Il décidait à titre préventif de remettre en état tous les « axes pivots » des 25 rames. Sans plus attendre, il démontait les chariots dans l’atelier de maintenance de Rennes, avant leur acheminement dans l’usine de Siemens, à Limoges, puis le remontage à Rennes.

Mais que l’on rassure tous les usagers, les partenaires (toujours copains comme cochons sur la photo) auraient bien avancé ! « Plusieurs étapes clefs ont d’ores et déjà été franchies permettant une remise en service la plus rapide possible de la ligne b », explique la métropole dans un communiqué. « Le premier train, pourvu des axes pivots, a été remonté dans la semaine du 18 mars par les équipes de Keolis sur le site de la Maltière. Le  chantier de la deuxième rame est en cours. »

Si toutes les pièces sont standards, certaines nécessitent de relancer des chaînes de fabrication pour de faibles quantités, ce qui prend du temps. «

Au…train où vont les choses, les opérateurs semblent confiants. « Une fois ces premières rames remontées, les équipes de maintenance de Keolis auront acquis le savoir-faire pour effectuer l’opération de manière industrialisée dans des délais plus cadencés. Douze agents ont été formés pour travailler sur cette opération pour les 23 autres trains de la ligne b. »

Si tout roule… comme nos convois, les interventions devraient être achevées dans le courant du printemps. « La décision de remise en route de la b dépendra alors de l’autorisation réglementaire du service technique des remontées mécaniques et des transports guidés et de la préfecture», précise le même communiqué.

En début de semaine, Keolis, la métropole et Siemens ont fait visiter l’atelier de la Maltière à la presse triée sur le volet et appareil photo en bandoulière. Ils ont assuré être transparents en présentant la pièce défectueuse devant les yeux ébahis des journalistes. Toutefois, la transparence a ses limites. On ne connaît toujours pas la date de reprise de la ligne b et les vraies causes de son dysfonctionnement (enquête en cours).

Mais que les autorités se rassurent, il n’y a toujours pas de manif de protestation, ni de pétition en ligne. Seul, un comité Théodule d’usagers demande réparation auprès du tribunal administratif. « Cela passe crème. La population ne dit rien. Moi si j’avais mes locaux sur la ligne, on m’entendrait ! » ironisait récemment un chef d’entreprise. Espérons seulement que ce métro soit au moins en fonctionnement d’ici la rentrée.

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