nouveau PDG chez Stellantis

Antonio Filosa prendra officiellement la tête de Stellantis le 23 juin 2025, après avoir été nommé PDG par le conseil d’administration du groupe automobile. Vétéran de l’entreprise depuis 25 ans, il succède à une période de transition dirigée par John Elkann, président exécutif du conseil. Actuel directeur d’exploitation (COO) pour les Amériques, Antonio Filosa est salué pour sa connaissance fine du groupe et son leadership dans des marchés stratégiques.

« C’est un grand honneur pour moi d’être CEO de cette fantastique entreprise », a déclaré Antonio Filosa. « J’ai toujours été inspiré par l’immense talent, la passion et l’engagement de nos collaborateurs. C’est par la confiance portée à nos équipes que nous atteindrons l’excellence. »

Antonio Filosa a notamment piloté l’essor de FIAT en Amérique du Sud, contribué à l’installation de l’usine Jeep à Pernambuco au Brésil, et redynamisé les opérations nord-américaines depuis sa nomination comme COO fin 2024. Un profil qui a convaincu John Elkann. « Antonio montre une véritable compréhension de notre industrie, de notre entreprise et de ses employés, qu’il considère comme notre principale force », a affirmé le président exécutif. « Son leadership fort et efficace, dans un moment de défi sans précédent, a confirmé qu’il possède les qualités indispensables pour ce poste. »

La CFDT Stellantis accueille favorablement cette nomination. « La fin de cette période de transition était attendue avec impatience, il était urgent d’y mettre fin », indique le syndicat dans un communiqué. « Antonio Filosa a l’avantage de très bien connaître l’entreprise et le monde de l’automobile. Une nouvelle feuille de route doit maintenant être fixée rapidement. »

En revanche, le syndicat appelle à un plan stratégique clair, adapté aux réalités de chaque marché, et à une transformation écologique juste. Mais surtout, la CFDT exige une impulsion sociale, avec « des conditions de travail dignes, une répartition équitable des richesses, la préservation des compétences, l’égalité professionnelle et une politique éthique assumée ».

Autre revendication majeure : l’Europe et la France (et Rennes) ne doivent pas être reléguées au second plan. « La CFDT attend un équilibre dans le partage des activités, qui ne sacrifie pas les salariés européens au nom de la rentabilité. Dès maintenant, nous sommes ouverts à discuter avec Antonio Filosa pour préparer l’avenir avec les employés du groupe. »