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LIGNE B : PAS DE RETOUR AVANT LA SAINT-GLINGLIN

Au moment où les usagers attendaient dans le froid les bus relais, Nathalie Appéré, maire de Rennes et son vice-président Mathieu Theurier (peu loquace) revenaient sur les déboires de la ligne B, ce 9 janvier, lors d’une conférence de presse. Au moment où les chauffeurs conduisaient des cars bondés, Stéphane Bayon de Noyer, responsable du matériel roulant chez Siemens Mobility et Ronan Kerloc’h, le directeur de Keolis, se sont exprimés devant le médias triés sur le volet. 

Faute d’être invités par nos amis de Rennes Métropole, nous resterons sur notre faim. Pas de questions possibles sur le manque de réaction de nos élus (lors de deux pannes), sur les choix politiques, sur la pression mise par la ville pour lancer la ligne b (et la relancer avant Noël) ! Bref, contentons-nous d’un communiqué préparé avec soin par notre collectivité, son constructeur et son opérateur où l’unité de façade est toujours de mise. 

CELA FAISAIT UN BRUIT DE « OUF », EXPLIQUE UN PASSAGER DE LA RAME LE 3 JANVIER. 

Seule info valable : l’incident « majeur », survenu le mercredi 3 janvier à 7 h 20, est causé par la casse d’une pièce mécanique sur l’un des quatre bogies (1). « Une première investigation de cet incident menée sur place n’a pas permis de redémarrer la rame, entraînant l’arrêt de l’exploitation », note la métropole.  Mais quid du nom de la pièce ? Motus et bouche cousue (et on ne parle pas de la bouche de métro !). « Rennes Métropole, Keolis et Siemens Mobility ont pris la décision en concertation de remplacer cette pièce par une neuve. Cette opération va être conduite sur la flotte de la ligne b. Elle permettra une reprise de l’exploitation la plus rapide possible. Chaque rame comprenant quatre bogies, cette intervention doit être réalisée sur les 100 bogies qui équipent les 25 trains. Elle sera effectuée à Rennes avec le support d’experts industriels. »

Pas de date de redémarrage…

Le calendrier prévisionnel de relance comporte plusieurs phases (approvisionnement, montage et validation du dispositif). Ces étapes s’étaleront sur une durée de l’ordre d’un trimestre (si tout va bien). Mais que l’on se rassure ! « Les équipes de Keolis Rennes sont pleinement mobilisées pour assurer la continuité du service public de mobilité. Depuis le 7 janvier, nous avons remis en place l’offre en vigueur, lors de la première panne de la ligne b. Cette proposition repose sur des bus relais métro, et des engins supplémentaires sur les lignes CHRONOSTAR, aux heures de pointe. »

À ce jour, l’agglomération travaille sur la mise en œuvre d’un plan B ! Les objectifs de cette évolution sont multiples. « Nous désirons modifier le tracé des bus relais pour les rendre plus rapides sur les quartiers. » En complément, la métropole tient à renforcer une nouvelle fois les lignes CHRONOSTAR, dont la fréquentation est très soutenue. « Ces lignes deviendraient la desserte principale de certains secteurs habituellement traversés par le « b » et ces dernières semaines par la ligne de bus relais. »

Cette évolution demande une réorganisation des plannings de travail des 600 agents de conduite de Keolis Rennes. « Elle nécessite une remise à plat complète de l’information « voyageur ». Elle impliquera en particulier le déploiement d’un autre plan aux arrêts du réseau STAR, ainsi que la diffusion physique et digitale des horaires des lignes de bus concernées. Ce nouveau réseau pourra être mis en place d’ici un mois. » Comme quoi un métro qui fait du « boogie-woogie » et toute la ville rame… Toute sur l’offre de bus est disponible en détail et en temps réel sur star.fr et STAR, l’appli.

Infos + : Voici les principales informations relevées par nos confrères. En dépit des difficultés d’exploitation de la ligne B, « la transformation écologique et urbaine se poursuivra. Cela n’entame pas notre volonté », martèle Nathalie Appéré dans le journal Ouest-France. «Ça n’aura pas d’incidences sur les finances », a ajouté Nathalie Appéré dans le Télégramme de Rennes. « Des expertises sont demandées par les uns et les autres, mais le remplacement des pièces ne sera pas assumé par la collectivité. Après chaque chose en son temps, l’obsession pour le moment est que ça remarche. »

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