LES VOEUX DE LA CCI
Plus de 1000 dirigeants se sont réunis lundi soir au MeM pour la soirée des vœux de la CCI Ille-et-Vilaine. L’occasion pour Emmanuel Thaunier, président de la CCI d’Ille-et-Vilaine de rappeler le rôle des CCI comme « 1er accélérateur des entreprises », de dresser un bilan complet de l’économie et d’évoquer la formation.
Formation en alternance. « La rentrée de septembre sur les Campus de Bruz, St-Malo et Fougères a été très bonne avec 200 contrats supplémentaires dans les filières de l’hôtellerie-restauration, du commerce et des métiers du tertiaire, soit 16% de mieux. Plus de 2.300 jeunes y suivent des formations pour la plus grande satisfaction des entreprises qui les accueillent en alternance. Les certifications obtenues par la Faculté des Métiers nous permettent d’offrir un très large éventail de parcours en formation initiale jusqu’au BAC+3 et plus de 400 thématiques en formation continue, désormais dans un cadre éligible aux financements pour les TPE/PME », commente Emmanuel Thaunier.
Rennes Business School. « Rennes School of Business – RSB est solidement ancrée dans le peloton de tête des écoles de management française. Elle commence à apparaitre toujours plus régulièrement dans les classements internationaux. Là aussi un élément complémentaire d’attractivité et de visibilité pour une ville comme Rennes et au-delà pour toute une Région. »
Création d’entreprise. « L’Ille-et-Vilaine ne s’est jamais aussi bien porté. « Nous avons accueilli dans nos différents établissements de Fougères, Redon, Rennes, St- Malo et Vitré plus de 9 000 porteurs de projets et accompagné 2 000 d’entre eux sur le chemin de la création d’entreprise. Les salons Entreprendre dans l’Ouest au parc des expositions et Étonnants Créateurs à St-Malo ont permis aux banquiers, assureurs, financeurs, bailleurs et autres experts notamment comptable de prendre le premier contact et de leur prodiguer de précieux conseils. »
Le commerce et la restauration. « Les entreprises du Quotidien continuent de souffrir. Il faut en effet remonter à l’hiver 2017 pour retrouver un climat du commerce apaisé qui puisse servir de référence à de simples comparaisons statistiques. Plus que jamais l’accueil, le service, la singularité de l’offre et la qualité des produits, tout cela saupoudré d’une couche conséquente de numérique, sont les clés du développement du commerce de proximité de demain. (…) Avant de condamner définitivement la voiture en centre-ville, à mettre en œuvre un plan de transport collectif alternatif pour toutes et tous les métropolitains et en amont de bien mesurer l’impact de cette décision sur la filière automobile qui représente à Rennes bon an mal an, près de 10 000 emplois. Les mutations sont nécessaires mais tout comme en entreprise elles doivent être menées avec méthode et en concertation. »
Aéroport. « Le marché du transport aérien de passagers qui se portait bien depuis plusieurs années n’échappe pas lui aussi à quelques soubresauts impactant directement les aéroports de Rennes et de Dinard. Cinq compagnies européennes ont disparu dans les derniers mois signe avant-coureur d’un marché qui se tend, l’impact du Brexit sur les activités de Flybe ou RyanAir reste à ce jour difficilement prévisible et la compagnie nationale Air France est en pleine redéfinition de sa stratégie abandonnant partout sur le territoire domestique ses liaisons transversales au profit d’une concentration vers ses hubs de Paris, Lyon et Amsterdam. Après trois années de croissance à deux chiffres l’année 2019 marquera une forme de pallier pour l’aéroport de Rennes avec un trafic stable. Les liaisons vers Nice, Toulouse et Marseille seront d’ores et déjà̀ en grande partie reprises par EasyJet et Volotea, la connexion avec Genève sera désormais opérée tout au long de l’année et nous accueillerons à compter du 31 mars prochain une nouvelle compagnie, la Lufthansa, qui reliera Rennes au hub mondial de Franckfort. »
Aéroport bis. « En dehors de la diversification de notre offre que nous devons rapidement engager, il faut que nous fassions évoluer l’infrastructure de St-Jacques pour accompagner la prochaine croissance des trafics. C’est ainsi que les parkings sont en cours d’extension suite à l’accord trouvé entre la Région Bretagne, propriétaire des lieux et l’Etat, libérant de nouvelles superficies, la piste sera complètement refaite au mois de Mars prochain (sans besoin de rallongement) et l’aérogare fait l’objet d’une réflexion qui devrait aboutir au doublement de sa capacité sur l’emprise foncière actuelle. »
Economie. « Les emplois grâce au développement des entreprises semblent acquis, comme le taux de chômage durablement bas dans notre département en atteste », explique le président. « Il faudra toutefois redoubler d’efforts dans les années à̀ venir pour chercher de nouveaux brétiliens, habitants comme entreprises. Le seul véritable défi sera celui de la conquête de flux exogènes … car le reste (alors suivra) pour le plus grand bénéfice de l’économie résidentielle. »
Une école Ferrandi. « Avec son allié historique, la CMA d’Ille et Vilaine, nous avons décidé de faire évoluer notre association «Faculté des Métiers» en société, forme juridique qui nous permettra de nous développer avec les mêmes armes que nos rivaux, et ensemble demain. Elle aura l’agilité requise pour faire face à̀ la nouvelle concurrence et devenir, forte de plus de 4 400 apprenants, le principal acteur de l’apprentissage en Ille- et-Vilaine, voire en Bretagne. Première illustration du potentiel de cette alliance l’ouverture prochaine à Rennes, en cœur de ville, d’un campus de la prestigieuse école Ferrandi-Paris, référence centenaire et mondiale de la gastronomie et de l’hôtellerie. Il s’agira d’y dispenser des formations de niveau Bachelor (Bac + 3) en Arts Culinaires et Entrepreneuriat (option cuisine et pâtisserie) comme en management hôtelier et restauration. »
Déménagement de la CCI. « Le projet de déménagement du siège de la CCI refait donc surface ce qui permettra de réserver la totalité de la superficie dont nous disposons à Rennes Business School. Sans attendre le départ de la Chambre vers son nouveau siège -d’ici deux à trois ans- l’École s’est déjà mise au travail pour imaginer son futur Campus en réaménageant l’existant et construisant de nouveaux bâtiments. »
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