Léo Julien, Dirigeant de Neveu Nettoyage

Léo Julien : le nettoyeur social !

Léo Julien est le jeune dirigeant de Neveu Nettoyage. Installé à Saint-Grégoire, il nettoie avec ses équipes nos entreprises, nos collectivités et nos bureaux. Rencontre avec un jeune chef d’entreprise humain, social et sorti miraculé d’un accident du travail, il y a déjà deux ans.

Léo Julien est chef d’entreprise par essence. « J’ai grandi dedans », ironise-t-il. « Mon père a créé son entreprise quand j’avais à peine deux ans. J’y ai travaillé tous les étés pour effectuer des travaux spécifiques ou des remplacements ». En grandissant, il prend la mesure du travail de son père.      « J’aimais ce qu’il faisait. Inconsciemment sans doute, je voulais à tout prix rejoindre l’entreprise paternelle ».

« Nous avons pour client quelques petites et grandes entreprises comme Ame-Hasle, Bridel… »

Une expérience ailleurs

Après un bac scientifique, Léo Julien étudie la gestion des entreprises jusqu’en Master 2. « À la fin de mes études, j’ai fait un stage d’ingénieur commercial en informatique dans une SSII, mais je n’avais décidemment pas d’affinité pour ce secteur ». Sur les conseils de son père, Léo Julien part acquérir de l’expérience dans une autre entreprise. « J’ai rejoint RegionsJob où je suis resté deux ans pour vendre des annonces sur Internet. C’était intéressant. Cette société était structurée avec une très belle croissance ». Après deux ans de loyaux et bons services, le jeune homme décide de se former en alternance en management des métiers de la propreté. Rien de mieux pour prendre les rênes de Neveu Nettoyage, estime-t-il. « J’ai mis toutes les chances de mon côté pour réussir une reprise d’entreprise ». Depuis, Léo Julien connaît tout du nettoyage des copropriétés, des collectivités, des bureaux, des industries, des salles de sports, des cantines, des hôpitaux. « Nous avons pour client quelques petites et grandes entreprises comme Ame-Haslé, Bridel, CFA du Bâtiment… En revanche, nous n’acceptons jamais un chantier où nous ne sommes pas compétents. Nous ne voulons pas vendre de rêve ».

Une centaine de salariés à temps plein ou non

À la tête de sa société, Léo Julien chapeaute trois responsables de secteurs d’activité, un responsable de travaux spécifiques, une responsable administrative, une responsable du personnel et 60 agents d’entretien équivalents temps plein. Pour tous, il est aux petits soins. « Nous sommes des experts du nettoyage », assure-t-il. « Régulièrement, nos femmes et hommes d’entretien sont formés pour apprendre les bases du nettoyage. On va même jusqu’à les aider pour leur permis et l’apprentissage de la langue française si besoin ». Parfois même, Léo Julien est capable de rappeler à ses agents d’entretien certains principes. « Je leur conseille de ne jamais arriver la tête baissée dans une entreprise. Rien ne sert de passer la serpillière, un coup de chiffon et de s’en aller. Nos agents doivent ouvrir les yeux. Au lieu de nettoyer un bureau déjà propre, ils pourront s’occuper des plantes, des pourtours de fenêtres ou encore des plinthes ».

Rennes et MOA

« Je n’aime pas les villes comme Paris où l’on est un numéro au milieu des autres », convient Léo Julien. « À Rennes, c’est tout le contraire. Il y est facile de rencontrer du monde. Il y est agréable de s’y promener dans les parcs comme ceux du Thabor, d’Oberthur et des Gayeulles ».

« Nos femmes et hommes d’entretien sont formés pour apprendre les bases du nettoyage »

Léo, c’est un miracle !

Dans l’avenir, le jeune dirigeant veut continuer à améliorer l’engagement social de son entreprise. « Je souhaite favoriser le travail en journée. Le nettoyage peut très bien être effectué lors de la pause café, lors d’une réunion extérieure. Nos agents travailleront moins tard le soir et moins tôt le matin. Ils pourront avoir une vie de famille normale comme les autres ». Un engagement social qui s’explique sans doute par son passé et sa grave blessure durant l’été 2016. « J’ai chuté d’un échafaudage en tombant sur la tête. Je suis resté dans le coma durant 10 jours sous les yeux de ma femme enceinte. Les neurochirurgiens n’avaient plus beaucoup d’espoirs ! » Un an après l’ouverture de sa boîte crânienne et la pose d’une prothèse, Léo Julien est de nouveau dans son bureau. « J’ai perdu l’odorat le goût, de l’audition et je suis devenu épileptique. Mais intellectuellement, je ne pense pas avoir perdu… », s’amuse celui qui est devenu père depuis : son plus beau challenge. ●

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