LE DÉPÔT DE VERN BLOQUÉ 24 H
Du 15 au 16 mars 2022, des manifestants, avec une trentaine de camions et tracteurs, ont bloqué le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche. Ils protestaient contre la hausse du prix des carburants et notamment du gazole non routier (GNR), utilisés pour les engins agricoles ou de chantier.
« Il y a quelques semaines, nous payions le GNR à 0, 70 centimes du litre », explique Jean-Marc Pelatre, patron de Pelatre TP. « Nous sommes désormais arrivés à 1, 70 euro ! Sur une machine consommant 1, 70 l, nous endurons une perte de 3280 euros par mois ; ce qui devient énorme pour nous à supporter. »
Contre cette hausse, les routiers attendent de la part du gouvernement le gel des taxes sur les carburants. « Nous pourrons ainsi supporter les augmentations de nos charges (rémunérations, matériaux), subies depuis quelques semaines », commente-t-il. « Nous voulons vivre de nos métiers. Car actuellement, nous survivons ! Une entreprise avec 20 salariés qui cesse ses activités, ce sont 20 personnes au chômage. »
Bloqué en 2019, durant cinq jours, le centre pétrolier Total de Vern-sur-Seiche, approvisionne les postes d’essence de tout l’Ouest de la France en carburant (essence, gazole, fioul domestique), provenant des raffineries de Donges (Loire-Atlantique). Par crainte de voir arriver des renforts et d’une rupture dans l’approvisionnement, les autorités ont hier soir vers 18 h mobilisé 200 policiers et gendarmes pour libérer les lieux. Mais les forces de l’ordre n’ont pas été obligées d’utiliser les grands moyens. “Les transporteurs routiers sont partis calmement, après quelques minutes de négociations,” assure un policier. Le Premier ministre a annoncé un plan de résilience et de mesures ciblées pour les secteurs les plus touchés par l’inflation des coûts, notamment de l’énergie.
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