IMMOBILIER RENNAIS : UN NET RALENTISSEMENT EN 2024
Après des années de hausse, l’immobilier rennais amorce un net ralentissement, selon les derniers chiffres des notaires bretons. La baisse des prix s’observe sur l’ensemble des segments du marché, touchant aussi bien les appartements anciens et neufs que les maisons individuelles.
Les appartements anciens affichent un prix médian de 3 590 €/m², en repli de -4,9 % sur un an. Dans le neuf, le mètre carré atteint 5 610 €/m², soit une chute de -5,0 %. Les maisons anciennes subissent une correction encore plus marquée, avec un prix médian qui chute de -8,5 % pour s’établir à 450 000 €.
La tendance baissière se confirme à l’échelle des quartiers rennais. Le centre-ville voit le prix des appartements anciens baisser de -4,5 %, atteignant 4 090 €/m². Dans le quartier Thabor–Saint-Hélier, la correction atteint -7,0 %, bien que les maisons y enregistrent une hausse de +13,4 %, avec un prix médian de 825 000 €. Sud-Gare connaît un repli important, avec des appartements à 3 440 €/m² (-8,8 %) et des maisons qui chutent de -19,5 %.
À Maurepas — Patton — Les Gayeulles, le prix médian des appartements anciens s’établit à 3 330 €/m², en baisse de -6,3 %, tandis que les maisons atteignent 405 000 €, reculant de -7,4 %. Villejean-Beauregard enregistre un repli de -7,5 %, avec des prix qui passent sous la barre des 3 000 €/m² (2 970 €/m²). Le Blosne, quartier historiquement plus accessible, voit lui aussi ses prix baisser de -7,2 %, avec un mètre carré à 2 150 €.
Sur une échelle plus large, Rennes reste la sixième ville la plus chère de France parmi celles de plus de 150 000 habitants, derrière Paris, Nice, Lyon, Bordeaux et Lille. Son prix médian au mètre carré, fixé à 3 590 €, la place devant Nantes (3 460 €/m²), Strasbourg (3 360 €/m²) et Montpellier (3 270 €/m²).
Dans la première couronne rennaise, qui comprend des communes comme Cesson-Sévigné, Betton et Pacé, les prix des appartements anciens se situent entre 3 000 et 3 650 €/m², enregistrant des baisses allant de -0,9 % à -4,7 %. Les maisons y affichent un prix médian de 365 000 €, en recul de -6,4 %. En seconde couronne, la tendance est similaire, avec des ajustements plus prononcés pour les maisons, notamment à Bruz (-14,3 % à 305 000 €), Châteaugiron (-13,8 % à 284 400 €) et Janzé (-8,7 % à 240 000 €).
Si l’ensemble des indicateurs montrent un marché en repli, Rennes conserve son attractivité. En dix ans, les prix des appartements anciens ont progressé de +52,9 %, ceux des appartements neufs de +52,9 % également, et les maisons anciennes de +50,0 %. Le marché rennais entre dans une nouvelle phase, marquée par un ajustement des prix, mais reste soutenu par une forte demande locative et un cadre de vie prisé. L’évolution des taux d’intérêt et la capacité d’adaptation des acheteurs seront déterminantes dans les mois à venir.
Les commentaires sont fermés.