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EXTENSION DU STADE RENNAIS : LE CONSEIL VOTE POUR, DES OPPOSANTS TOUJOURS MOBILISÉS

Ce lundi 27 juin 2022, devant l’hôtel de ville, les opposants à l’extension du Stade rennais sur le site de la Prévalaye ont manifesté avant et cours du conseil municipal. Ils ont protesté contre la « bétonisation », contre le « centre VIP », contre  « l’artificialisation des terres »… Bref, ils ont rappelé vertement leur désaccord au projet. Ils l’ont fait savoir, en déployant des banderoles, en organisant un banquet et en distillant de nombreux discours sous les fenêtres des conseillers. Malgré ce tintamarre, les élus de la collectivité ont voté en faveur du « village de foot » de la Piverdière. Ils ont délivré un bail emphytéotique au Stade rennais pour occuper un terrain de 15 hectares sur une durée de 50 ans, en contrepartie d’une redevance de 142 000 euros par an. « C’est une bonne nouvelle pour le club, ses supporters et tous nos concitoyens », convient Frédéric Bourcier, adjoint au maire chargé du sport. « Notre équipe devient un vecteur d’image pour notre territoire sans égal, en France et à l’étranger. À travers notre engagement, nous confortons l’ancrage du club à Rennes et en Bretagne pour des dizaines d’années. » 

Le premier VRP de la ville

Même son de cloche chez Charles Compagnon, élu de l’opposition du centre droit. « Le Stade rennais est bien plus qu’une formation professionnelle », explique-t-il. « Il est le premier VRP de la ville ! Grâce à ses résultats, le nom de Rennes est connu partout, au moins de beaucoup d’Anglais. »  La satisfaction est également partagée par les écologistes. « Le projet reste compact, resserré autour des bâtiments déjà existants sur le site. Il fera du centre d’entraînement de la Piverdière un endroit assez exemplaire sur le plan environnemental et certainement pionnier en France et en Europe dans le monde du football. Il suffit de le comparer à la construction des structures du PSG qui va détruire 74 hectares de terres agricoles et naturelles pour affirmer que l’extension  intègre bien mieux les enjeux d’aujourd’hui. »

Dans l’opposition, Laureline du Plessis d’Argentré (Révéler Rennes) s’est abstenue tout comme ses colistiers. « Il reste des parts d’ombre », explique-t-elle. « Deux parcelles sont inoccupées. Il est légitime de se demander s’il ne s’agit pas d’une réserve foncière pour l’avenir… Les éléments dont nous disposons ne nous permettent donc pas de voir précisément où nous allons, et laissent entrevoir un manque de vision qui entraînera de nouvelles négociations, tensions et frustrations. Nous sommes très réservés, comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, sur cette extension. Nous craignons que cette décision engage des dommages écologiques irréversibles et vains. Et c’est bien votre majorité qui en sera comptable, par manque de lucidité et d’anticipation. Toutefois, nous voterons favorablement pour la création d’un football synthétique à Moulin du Comte qui sera un équipement utile à toutes et à tous. » Pour rappel, la fin des travaux sur quinze hectares (revenant à environ 35 millions d’euros payés par le Stade) est prévue à l’été 2025. Le début du chantier est envisagé au printemps 2023 (voir notre article)

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