DES COIFFEURS DE MAUVAIS POIL

Depuis 1990, en Ille-et-Vilaine, un arrêté préfectoral interdit aux salons de coiffure et aux coiffeurs à domicile de travailler le jour dominical. Cette année, les 24 et 31 décembre, qui sont des dimanches, ne feront pas exception. « Cette mesure vise à prévenir la concurrence déloyale », expliquait l’Union nationale des Entreprises de Coiffures (UNEC) d’Ille-et-Vilaine dans un récent article publié dans les colonnes d’Ouest-France. 

LES PROFESSIONNELS ONT LA POSSIBILITÉ D’EXERCER DU LUNDI AU SAMEDI, S’ILS LE DÉSIRENT, DURANT TOUTE LA SEMAINE », PRÉCISE LE SYNDICAT.

Les salons qui choisiraient d’ouvrir ces jours-là risqueraient des sanctions comme un rappel à la loi, une amende ou même une fermeture administrative. Mais la règle n’est pas appréciée de tous. « Je suis scandalisée et peinée de savoir que l’on nous interdit de travailler », peste Caroline Couplet, coiffeuse à Rennes (Henri Michel). « Un syndicat décide pour nous ! Nous sommes dans nos boutiques toute la semaine. Nous y bossons comme des fous et nous nous donnons à fond pour pérenniser nos emplois. »

Malgré cet engagement, la commerçante ne comprend pas cette obligation. « Pourquoi peut-on acheter un tournevis le jour du réveillon de Noël et ne pas se faire belle pour être en famille ? », s’interroge-t-elle. Devant ce constat, des professionnels ont récemment lancé une pétition. « La période des fêtes est un moment où la demande augmente considérablement », explique Jordan. « Beaucoup ont envie d’être présentables devant leur famille », ajoute Annabelle, employée d’un salon. Pour signer.

INFOS + : Selon l’Institut National de la Statistique et des Études économiques (INSEE), en décembre, le chiffre d’affaires dans le secteur des services personnels peut augmenter jusqu’à 20 %.