Christophe Le Guillou, Président de CLG Motors à Rennes

Publié par jean christophe Collet Le Jan 22, 2021

Christophe Le Guillou : Monsieur Maserati

Le long de la route entre Rennes et Saint-Malo, Christophe Le Guillou a installé ses belles cylindrées dans une concession sobre et élégante. Il vend des Maserati et des Lotus. Il vend du rêve parce que lui-même a eu une vie de… rêve ! Rencontre avec un patron pas comme les autres.

Le quinquagénaire Christophe Le Guillou est à l’image des voitures qu’il vend, chic, sobre et élégant. Mais derrière l’apparence, il est un homme courtois et simple avec tout le monde. « Dans l’univers de l’automobile de luxe j’ai appris à me méfier des premières impressions », confie t-il avec un grand sourire.

A la tête de la concession Maserati, sur la route du meuble, Christophe Le Guillou est installé entre Rennes et Saint-Malo, entre ses deux villes de cœur. « C’est un vrai retour aux sources », convient-il. « Je voulais revenir dans cette région où je compte de nombreux amis ».

« Au bout de trois ans, on me prenait pour un Espagnol de Galice, sans doute mon côté celte ! »

Gamin, je me prenais pour Fangio !

Dans la cité corsaire où il a vécu enfant, Christophe Le Guillou n’a eu que de bons souvenirs. Il y a puisé le goût du large et des belles voitures. « Mon père était à la tête d’un garage indépendant où dans l’arrière-cour je jouais dans la casse. Au volant, je me prenais pour Fangio ». Souvent, son père venait le chercher à bord de voitures différentes. « J’étais très fier. Il conduisait des Porsche, des Chevrolet et bien sûr d’anciennes Maserati. À l’époque, j’étais fan de la Jaguar type E ». À Rennes où il fait ses études, Christophe Le Guillou apprend le commerce. Il y rencontre ceux qui lui resteront toujours fidèles. De la capitale bretonne, Christophe Le Guillou part à la conquête de nouvelles contrées. Il devient vendeur chez Rank Xerox à Rennes et très vite, grimpe les échelons. Il passe de chef des ventes à Montpellier à directeur à Toulouse. Après avoir quitté le sud ouest de la France, Christophe Le Guillou s’installe à Madrid ou il prend la direction générale d’un grand groupe informatique. « Au bout de trois ans, on me prenait pour un Espagnol de Galice, sans doute mon sang et côté celte ! »

Rennes et MOA

Christophe Le Guillou est un amoureux de la Bretagne. Il y a trouvé bien plus que de la sérénité. « Je suis resté fidèle à mes copains de fac », se plait-il à rappeler. « Parmi eux, je suis heureux de retrouver mon ami le photographe de mode William Sitruk qui a photographié les plus grands de ce monde. » Parmi ses projets il rêve d’un rallye entre Monaco et Matignon (Côtes d’Armor), berceau des Grimaldi, comme un trait d’union entre ses deux vies… mais chut il ne faut pas le dire…

« Je demande à mes vendeurs de l’humilité, de l’empathie et de l’écoute »

À trente cinq ans, il rejoint Monaco

À trente cinq ans passés, la nostalgie du pays le tenaille ! Christophe Le Guillou décide de conjuguer travail et passion et de s’essayer à la vente de belles carrosseries. « J’ai toujours aimé les magnifiques cylindrées. Je roulais à bord de BMW, d’Alfa Roméo et d’une Ferrari 328 ». À Monaco où il s’installe, il rencontre sa femme journaliste à RMC, Claire Cardell.

Durant quinze ans, il sera directeur général d’un groupe automobile qu’il va développer tourné vers les marques Porsche, Lamborghini, Audi et bien sûr Maserati. À Antibes et Monaco, les clients de Christophe Le Guillou sont parfois des milliardaires, des stars telles que Michaël Schumacher ou Jacky Ickx. « Je me souviens de la vente d’un Porsche Cayenne rouge à Novak Djokovic ». Mais star ou pas, le concessionnaire applique la même recette pour tout le monde. « Je demande à tous mes vendeurs de l’humilité, de l’empathie et de l’écoute. Nos clients ne sont pas plus difficiles que les autres, bien au contraire ».

En 2016, il décide de revenir dans cette Bretagne qu’il aime tant et ouvre à La Mézière un show room Maserati puis Lotus et véhicules premium toutes marques. Il fait aujourd’hui des aller et retour entre la région chère à son cœur et Monaco où il s’est mis à son propre compte.

Et ça roule pour lui : 85 Maserati ont déjà été vendues dans le Grand Ouest ! ●