Arboretum de Quincé : la dernière pierre d’un quartier pionnier
À l’horizon décembre 2026, le quartier Beauregard-Quincé au nord-ouest de Rennes accueillera l’ultime opération de sa transformation : l’Arboretum de Quincé. Conçu comme un trait d’union entre la ville et la nature, ce programme emblématique s’impose déjà comme un laboratoire grandeur nature de la ville durable. Porté par le Groupe ARC et Keredes, aux côtés d’Espacil et d’Archipel habitat, ce projet a été distingué dès ses débuts comme lauréat de l’Appel à Manifestation d’Intérêt « Construction bois pour tous » de Rennes Métropole. Une reconnaissance à la hauteur d’un projet pensé pour conjuguer qualité architecturale, innovation technique et ambition sociale.
Issu d’un travail collaboratif engagé dès 2018, l’Arboretum de Quincé ne se contente pas d’ajouter des logements à une trame urbaine existante : il en redéfinit les codes. Pensé par les agences Anthracite Architecture et Atelier WOA, le programme s’inscrit dans un cadre paysager exceptionnel, en bordure du futur parc de Quincé, vaste espace vert de 15 hectares. Il met en œuvre une densité maîtrisée — 107 logements à l’hectare — tout en réservant 63 % de son emprise au végétal, gage d’un équilibre entre habitat et biodiversité.
Le projet repose sur deux bâtiments phares, dont “L’Émergence”, une tour de 16 étages, autour desquels s’articulent 22 maisons et quatre logements intermédiaires. Cette diversité de formes bâties permet d’offrir une gamme complète de solutions résidentielles, dans un quartier conçu comme une continuité douce entre espaces publics et naturels. Patrice Pinson, directeur régional du Groupe ARC, souligne cette approche : « Arboretum de Quincé est avant tout une aventure humaine passionnante. Cette intelligence collective nous a permis de relever un grand nombre de défis environnementaux, tout en veillant à la maîtrise des coûts. »
Le bois, matériau central du projet, est omniprésent. Avec une utilisation de 36 kg/m², il compose aussi bien les ossatures que les bardages et les aménagements de façade. Cette orientation vers les matériaux biosourcés va de pair avec une performance énergétique élevée. Les logements collectifs atteignent le niveau E3C2, tandis que les maisons sont conçues selon le standard passif. L’intégration d’éléments comme le triple vitrage, les ballons thermodynamiques ou le chauffage urbain souligne cette ambition. Et dans un geste à la fois symbolique et écologique, chaque logement sera associé à la plantation d’un arbre.
Ce souci de cohérence s’étend aussi à la politique de peuplement. En réunissant différents modes d’accès au logement — du PLAI au BRS, du LLI à l’accession libre — le programme illustre une véritable mixité résidentielle. Patrick Scibérras, directeur général de Keredes, en résume l’objectif : « La diversité des solutions proposées répond aux besoins réels du territoire. Nous poursuivons notre engagement pour une production de logements durable, responsable et sécurisante. »
La répartition des logements illustre cette volonté : 79 logements sont portés par Espacil dans le bâtiment “Émergence”, répartis entre T2, T3 et T4, tandis qu’Archipel habitat développe 40 logements supplémentaires dans le bâtiment “Tixile”, intégré au programme de renouvellement urbain de la métropole. Les partenaires mobilisent une large gamme de financements publics et privés pour garantir l’équilibre économique du projet sans sacrifier l’ambition environnementale. Julia Lagadec, directrice générale d’Espacil, résume l’esprit du projet : « Ce programme conjugue des matériaux sobres, une architecture soignée et un confort de vie durable au cœur d’un quartier en pleine transformation. »
La conception architecturale joue sur les contrastes entre masses bâties et trames végétales. Le bâti s’intègre sans rupture au tissu paysager, prolongeant la logique d’urbanisme développée dans Beauregard depuis 2005. Les longères, venelles piétonnes, jardins partagés et parvis plantés contribuent à faire du quartier un espace de vie apaisé, à la fois structuré et poreux, ouvert sur son environnement immédiat. Les agences Anthracite Architecture et Atelier WOA parlent d’une « transition douce entre ville et campagne », matérialisée par un travail précis sur les volumes, les matériaux et les usages.
Le site bénéficie d’un environnement renforcé par les équipements et les mobilités. Proximité du métro Villejean-Université, lignes Chronostar, futur Trambus à l’horizon 2030 : l’accessibilité du quartier est assurée. S’ajoutent des équipements scolaires, culturels et commerciaux à l’image du Frac Bretagne ou de l’école Nelson Mandela. Autour de l’Arboretum, la vie quotidienne s’organise dans un écosystème cohérent, où la nature devient partie intégrante du cadre de vie.
Avec ses 145 logements, deux cellules d’activité et son implantation sur 13 586 m², Arboretum de Quincé parachève la mue d’un quartier modèle. En conjuguant mixité, durabilité et insertion paysagère, il s’impose comme une opération pionnière, exemplaire à tous les niveaux. Antoine Rousseau, directeur général d’Archipel habitat, le souligne avec justesse : « Le partenariat exemplaire entre les opérateurs de cet ambitieux programme et l’application des outils de mixité sociale vont permettre d’accueillir des publics très diversifiés dans ce quartier très agréable à vivre qu’est devenu Beauregard. »
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