OÙ SERONT LES BUREAUX DE DEMAIN ?
La crise sanitaire sonne-t-elle le glas du zoning en matière d’aménagement tertiaire ? Les besoins en services exprimés par les salariés (restauration, sport, santé…) signent-ils un retour en ville des fonctions de bureaux ? Autant de questions en suspens.
« Parmi les DRH interrogés, les positions sont très variées sur les avantages et inconvénients d’un positionnement cœur de ville ou périphérie », explique l’Audiar. « Certains souhaitent « privilégier des bureaux simples, très accessibles en automobile pour le confort des salariés. D’autres cherchent à « organiser le retour du salarié dans la société et lui proposer une ambiance urbaine) ». Les derniers veulent offrir «des bureaux qui valent la pénibilité du déplacement », assure l’agence d’urbanisme, Audiar Rennes.
Si certains immeubles bien placés seront rapidement rénovés et remis sur le marché, des interrogations demeurent dans certains secteurs de la métropole. Les arbitrages entre restructuration/reconstruction/abandon d’immeubles anciens seront faits en fonction des (co)propriétaires, selon les coûts et le retour sur investissement espéré.
Selon les professionnels, l’ancien non rénové se vend difficilement même à 900 €/m2 pour une moyenne de 1500€/ m2 sur des produits rénovés. Une tendance qui pourrait s’accentuer dans le cadre de la loi ELAN qui fixe des objectifs de réduction de 40 % en 2030, 50% en 2040 et 60% en 2050 (par rapport à 2010) des consommations d’énergie finale des bâtiments tertiaires.
Les professionnels de l’immobilier et de l’urbanisme posent désormais l’ambiguïté de cette notion de « mixité urbaine » : pour l’instant imaginée en ville sur le plan horizontal (plots de bureaux associés à des services ou du logement), elle n’est que peu déclinée sur le plan vertical (immeuble avec entreprise, loge- ment, du type haussmannien). Les collectivités et les acteurs immobiliers vont-ils promouvoir ce type de mixité urbaine ? (sources audiar)
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