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LES GARAGISTES REDÉMARRENT LENTEMENT

Au garage de la Gare, rue Ange Blaise, Clément Juin (notre photo) a déjà repris ses activités depuis quelque temps pour assurer un service minimum. “A un moment donné, sur Rennes, j’étais l’un des seuls garages, ouvert l’après-midi, du lundi au vendredi !”, explique-t-il. “Nous faisons aujourd’hui principalement de la petite réparation (pneus crevés, remplacement de batteries) et beaucoup de dépannage à domicile. J’ai d’ailleurs dépanné quelques médecins et soignants du CHU.”

Des petites bricoles”

A deux pas de là, rue Ginguené, David Omnès (Top Garage) n’est pas débordé. “Nos clients viennent pour des réparations déjà prévues d’avance. Nous ne faisons que des petites bricoles !” Tous deux ne font plus de grandes réparations. “Un grand chantier comme une boîte d’embrayage, ce n’est pas la peine. Il faut être deux !”, convient David. “Les gens ne roulent pas énormément”, précise Clément. “Ils ne peuvent pas savoir si leur embrayage est hors-service….Beaucoup vont attendre la fin du confinement avant de revenir nous voir.”

Comme leurs confrères, les garagistes font preuve d’une grande prudence. “Je suis muni de gants, de masques et de solutions hydroalcooliques”, convient Clément. «Nous désinfectons avant et après la réparation du véhicule partout où nous avons eu un contact. Nous invitons même les clients à se nettoyer les mains s’ils le souhaitent au moment où ils reprennent leur véhicule.”

Je ne touche pas leurs véhicules pendant trois heures !”       

Même précaution chez David Omnès. “Dès que les voitures entrent dans mon garage, je demande au conducteur d’ouvrir les carreaux et je ne touche pas à leurs véhicules pendant trois heures. Après ce laps de temps, je désinfecte leur voiture et je commence à travailler. Je fais attention à ma santé et je n’ai donc pas envie de contaminer d’autres personnes.”

Pour éviter un contact prolongé, toutes les explications utiles sur les réparations, les entretiens sont données au téléphone . “Aujourd’hui, assure Clément, je prends le temps nécessaire, mais, après le confinement, je ne sais pas si ces précautions seront réalisables. Il faudra toutefois trouver une nouvelle manière de travailler.  La priorité, c’est la santé ! l’économie reviendra. Je préfère qu’un client soit encore vivant que de lui avoir pris de l’argent pour régler son problème et de me dire qu’il est parti dans l’au-delà à cause de moi !”

Comme leurs confrères, les garagistes traversent une période difficile. “Il y a trois mois, reconnait Clément, j’ai repris le garage. Je ne suis pas donc dans le confort financier. Mais nous aurons des jours meilleurs !” Comme lui, David Omnès veut rester optimiste. “L’argent, c’est le nerf de la guerre. C’est pour tout le monde pareil. On garde le moral et on n’a pas le choix. Heureusement les clients sont sympas !” Pour aller plus loin dans la réglementation des garages lors du confinement, lire l’article du journal Auto Plus.

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