L’HÔTEL N’ÉTAIT PAS À LA HAUTEUR
En octobre 2020, la ville de Rennes avait accordé un permis de construire pour un hôtel et un restaurant situés dans l’îlot urbain compris entre le boulevard de la Liberté et la rue Descartes, aux numéros 3-5-7-9 du boulevard de la Liberté et 5-7 de la rue Descartes. Rapidement, ce projet a suscité l’opposition des riverains, qui ont déposé un recours gracieux en décembre 2020, rejeté en février 2021.
Après un premier échec devant le tribunal administratif en mai 2023, les requérants, défendus par maitre Sébastien Collet, ont obtenu gain de cause devant la cour d’appel de Nantes, le 8 février 2025. « Le sixième et dernier étage de l’un des bâtiments prévus, situé au 9 boulevard de la Liberté, ne peut être regardé comme un étage partiel », rappellent les magistrats. Il ne respecte donc pas la hauteur maximale autorisée dans le quartier, fixée à cinq étages.
Mais surtout, le tribunal considère que l’édifice porte atteinte au caractère des lieux. « Il ne tient pas compte des spécificités architecturales des bâtiments voisins, situés aux abords de monuments historiques protégés. » Face à ces manquements, la cour administrative d’appel ordonné un sursis à statuer. La SARL LH (Blot) et la ville de Rennes disposent désormais de huit mois pour déposer un permis de construire modifié conforme aux dispositions du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), sous peine d’une annulation définitive du projet.
«Cette décision impliquera-t-elle la suppression du dernier étage et des vastes terrasses», s’interroge l’avocat de la défense. «C’est en tout cas l’économie générale du programme qui est remis en cause. Voir la présentation du projet hôtelier, en novembre 2020.
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