MAISONS ANCIENNES : SAINT-GRÉGOIRE ET CESSON, LES PLUS CHÈRES
L’année 2023 a été une période charnière pour le marché immobilier français, et la Bretagne n’a pas fait exception. Elle a été marquée par un ralentissement notable tant dans les volumes de vente que dans les prix des biens immobiliers. Ce phénomène s’est particulièrement fait sentir en Bretagne historique, où certains secteurs ont vu les transactions chuter drastiquement, avec des baisses allant jusqu’à 70 % pour l’immobilier neuf dans certaines villes.
Ce ralentissement s’est accompagné d’une baisse des prix au mètre carré, avec notamment une diminution de 3,9 % pour les maisons anciennes. Pour les appartements neufs, Rennes affiche toutefois un prix moyen au mètre carré de 5 670 euros. La ville se positionne derrière des communes comme Pornichet (6370 euros le m2) et Bénodet (6080 euros le m2). Elle devance toutefois des villes comme Cesson (4830 euros), Thorigné-Fouillard (4800 euros), Chartres (4500) et Saint-Jacques de Lande (4500 euros).
Pour les appartements anciens, le prix moyen à Rennes s’établit à 3 750 euros par mètre carré, devant Cesson (3710 euros) et Saint-Grégoire (3560 euros). Dans le reste du département, Dinard (5810 euros) et Saint-Malo (4790 euros) arrivent en tête du classement. La situation est presque similaire pour les maisons anciennes, où Rennes présente un prix moyen de 490 000 euros, loin derrière Carnac (707 000 euros) et Saint-Briac-sur-Mer (705 500 euros). La capitale bretonne est toutefois derrière Cesson (491 500 euros) et surtout Saint-Grégoire (523 500 euros) mais devant Betton (384 300 euros), Chantepie (383 000 euros), Mongermont (360 800 euros) et Bruz (349 500 euros).
Les différences de prix sont également marquées au sein même des métropoles, comme le montre le cas de Rennes. Les maisons situées dans le quartier Thabor–Saint-Hélier se vendent à un prix moyen de 738 000 euros. Suivent les quartiers de Baud-Beaulieu (avec des biens immobiliers évalués en moyenne à 634 000 euros) et celui du Sud-Gare, où le prix moyen atteint 571 900 euros. En fin de liste, Le Blosne se distingue par des prix nettement plus accessibles, avec une moyenne de 320 000 euros pour une maison. Assurément, le quartier de Francisco Ferrer-Vern et Poterie offre encore des opportunités d’achat à un prix moyen de 427 100 euros, ce qui reste abordable compte tenu de sa situation géographique.
Concernant l’immobilier neuf, le quartier de Villejean se distingue par le prix le plus élevé au mètre carré, s’élevant à 7290 euros, vraisemblablement en raison de la rareté des biens disponibles. Il est suivi de près par le quartier du Thabor, où le prix au mètre carré est de 6490 euros, et par le quartier Nord–Saint-Martin, avec un tarif de 6470 euros au mètre carré. Le quartier du Moulin du Comte affiche également des prix élevés, avec 6310 euros le mètre carré. En comparaison, le quartier Sud-Gare présente des tarifs plus modérés à 5670 euros le mètre carré, constituant ainsi une opportunité intéressante pour les acheteurs. Dans le segment des appartements anciens, le quartier de Cleunay-Arsenal-Redon se révèle être le plus prisé, avec un coût de 4360 euros par mètre carré. Il surpasse le centre-ville où le prix au mètre carré est de 4320 euros, ainsi que le quartier du Thabor, à 4290 euros le mètre carré. Le Blosne, quant à lui, offre les tarifs les plus abordables avec seulement 2300 euros le mètre carré.
Infos + : « La baisse des prix est une étape nécessaire pour relancer les ventes. Car elle permet de compenser partiellement la hausse des taux de prêt immobilier de ces deux dernières années », souligne Maître Anne Fercoq-Le Guen, présidente de la Chambre interdépartementale des notaires de la Cour d’appel de Rennes. « Les vendeurs commencent à l’intégrer, mais cela peut prendre du temps. Pour les mois à venir, la baisse engagée des taux d’intérêt et l’assouplissement des conditions d’octroi de crédits, combinés à la stabilisation des prix de vente, devraient entraîner une reprise progressive de l’activité immobilière. »
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