Le management par la confiance
Faire preuve de bienveillance, respecter l’équilibre vie professionnelle vie personnelle, réduire le temps de travail et augmenter la productivité : aujourd’hui, les managers font face à des exigences fortes. Comment réussir à les concilier ? La mission d’Avelmat est d’aider les managers à acquérir les bonnes postures et les compétences pour être à l’aise dans leur management et favoriser la performance de l’équipe. Gabriel Aussant, fondateur d’Avelmat, nous présente son approche.
On parle beaucoup de bienveillance en entreprise. Quel regard portez-vous sur cette exigence ?
C’est un terme à la mode qui a perdu un peu de sens. C’est important d’être bienveillant évidemment mais nous observons souvent que les managers tombent dans une hyper tolérance et n’osent plus apporter de l’exigence. Or les petites bienveillances individuelles se font souvent au détriment du bien collectif. Cela génère des jalousies et des mauvais comportements qui s’enchainent et qui affectent la cohésion d’équipe et la performance globale. Le manager se retrouve débordé et doit compenser.
Les managers sont plein de bonne volonté mais souvent, ils ne savent pas comment s’y prendre. Or il est impossible d’être un bon manager quand on est débordé par son propre stress.
Quelles sont, selon vous, les clés d’un bon management ?
Nous faisons progresser les managers sur leurs compétences et leur posture managériale en mettant l’accent sur la notion de confiance qui est centrale dans les relations humaines et qui permet de créer les bonnes conditions pour les réussites individuelles et collectives.
Leur enjeu est de créer une cohésion d’équipe, de savoir déléguer, passer les bons messages et apporter de la reconnaissance. Mais il faut aussi savoir recadrer. C’est un point essentiel car aujourd’hui, sous couvert de bienveillance, le cadre commun n’est pas toujours respecté. Des managers tolèrent des écarts de comportements de quelques personnes qui peuvent rejaillir
sur toute l’équipe.
Chez Avelmat, nous aidons les managers à développer leur confiance. Cela implique aussi une confiance envers l’autre qui permet de se placer sur un niveau de relations entre adultes qui se font confiance pour comprendre le message et les enjeux. La communication est plus authentique et les relations se simplifient.
La confiance implique aussi la responsabilité. Pouvez-vous préciser ce point ?
Il est essentiel de faire confiance à l’autre pour qu’il soit responsable de ses actions. Le manager a face à lui des adultes qui sont responsables de leurs actions, de leurs comportements et de leurs paroles. De son côté, lui est aussi responsable de ses propres actions. Le problème de la sur-bienveillance, c’est que cela amène à couvrir des dérives. Le manager croît aider le salarié mais en réalité, il ne lui reconnait pas le droit d’assumer ses propres décisions en tant qu’adulte.
Quels nouveaux outils proposez-vous dans le cadre de vos formations ?
Nous mettons en place des solutions digitales basées sur le traitement de données, qui permettent d’identifier les points de progrès prioritaires des managers dans l’entreprise. La formation débute par une auto-évaluation qui révèle les besoins et les attentes des managers.
Puis durant les formations, avec les mises en situation, nous identifions les forces et les tendances managériales à développer dans l’entreprise. C’est un service supplémentaire que nous développons actuellement.
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