LE MEDEF ET LES VIOLENCES URBAINES : FAUDRA-TIL UN DRAME ?

« Les jours se suivent, les manifestations se déroulent dans le calme », explique le Medef dans un communiqué. « Mais systématiquement, des débordements, des saccages, voire des violences physiques, sont perpétrées au nez de tous. Des blocages de rue dans le centre-ville de Rennes ce week-end, des blocages de rocades depuis plusieurs jours qui empêchent la libre circulation des personnes, à commencer par les salariés qui vont à leur travail… Nous réaffirmons notre solidarité totale avec les entrepreneurs et les collaborateurs qui en subissent les conséquences. » Et d’ajouter : « L’économie française n’est pas à genoux, malgré les slogans. L’économie rennaise n’est pas à genoux mais en a assez de ces blocages et des dégradations. Les conséquences pour les personnes et les entreprises, notamment les commerces, sont réelles et il est temps d’arrêter cette pente dangereuse. Ne prenons pas le risque d’un drame pour regretter ce qui se passe sous nos yeux depuis de longs jours. » Au lieu d’une telle image, le Medef veut véhiculer une image attractive de Rennes. « Ne laissons pas à penser que ce n’est pas le cas. Rennes attire des entreprises et des commerces ; c’est par les entreprises et les commerces que nous créons de la richesse, avec nos collaborateurs. »  Jeudi dernier, le Medef (avec la maire) demandait ministre de l’Intérieur solennellement de renforcer au plus vite les moyens nécessaires pour contrer les personnes qui commettent des exactions, des violences et des saccages. Il a obtenu gain de cause par l’arrivée de la CRS8.