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LES REINES DE LA VILLE

A l'occasion de la journée internationale de la femme, Rennes Business Mag met en valeur les dirigeantes rennaises, en collaboration avec la revue Kes Kis Pass'. Elles sont douze, comme les douze apôtres de la plus belle des causes : l'égalité entre homme et femmes.

VIRGINIE GIBOIRE : UNE ÉTOILE DE LA CUISINE

« Il est possible d’être femme, maman, gérante d’entreprise et chef cuisinière », martèle Virginie Giboire. À la tête de l’un des plus beaux établissements rennais, Racines (1 étoile au Michelin), la jeune Rennaise allie douceur et charme tant dans son établissement que dans la vie de tous les jours.

Diplômée de la célèbre école Ferrandi, elle a fait ses armes dans de grandes maisons parisiennes. Elle a notamment fréquenté le Grand Véfour de Guy Martin (2 étoiles), Le Carré des Feuillants d’Alain Dutournier (2 étoiles), Itinéraires avec Sylvain Sendra puis le Sur Mesure (2 étoiles) de Thierry Marx au Mandarin oriental Paris.
Après ses expériences réussies, elle est revenue à ses racines en ouvrant son resto gastronomique
à Rennes où elle a suivi toute sa scolarité. Elle est dépeinte comme rigoureuse, précise et dotée d’un caractère solide. « Nous voulons offrir une cuisine raffinée, composée de produits frais et locaux. Notre carte est courte et renouvelée régulièrement », se plaît-elle à répéter. Dans son lieu unique au
design épuré, les clients disposeront d’une vue magnifique sur le piano de Virginie de
près de 4 m de long, signé aux couleurs du restaurant.
« Notre objectif n’est pas d’aller chercher une deuxième étoile mais il s’agit de rendre encore
plus brillante notre première étoile. Grâce à ce nouvel outil de travail, nous allons pouvoir
développer plus de créativité. Nous devrions monter le niveau, de notre prestation plus que
jamais inspirée de la mer et des produits locaux (beurre Bordier, Fromages Baslé et légumes d’Hélène Reglain…). »
Avec une équipe en partie renouvelée et quasiment féminine, Virginie et son acolyte Fabien proposent une cuisine accessible et gastronomique.

AURÉLIE ROUSSEAU : LA DIRECTRICE DE TÉLÉ

Aurélie Rousseau est depuis 2015 directrice générale de TV Rennes (co-présidente depuis octobre 2021). Auparavant, de 2009 à 2015, elle fut la responsable de l’antenne et des coproductions de la télé rennaise. Elle est surnommée la data directrice.

Née le 10 septembre 1979 à Vitré, Aurélie Rousseau est une femme de la région. Mais après sa maîtrise en métiers de l’information et de la communication, elle est obligée de quitter sa Bretagne natale. A Paris, elle part travailler comme assistante de production pour l’émission «Fan de» puis comme chargée de production de jeux pour la télévision.

Nommée directrice générale de TV Rennes, elle a fêté l’an dernier avec ses 25 collaborateurs les 35 ans de la chaîne

De retour à Rennes, Aurélie Rousseau reprend ses études à l’IGR de Rennes où elle passe brillamment un DESS de marketing. En 2009, elle devient chargée de mission pour Don Giovanni, premier opéra retransmis sur la place de l’Hôtel de Ville.
En 2015, Aurélie Rousseau revient à ses premiers amours en intégrant TV Rennes. Nommée directrice générale, elle fête cette année avec ses 25 collaborateurs les 35 ans de la chaîne. Sa télé est regardée par 350 000 téléspectateurs. Depuis quelque temps, elle préside la destinée de Locales.tv, regroupant 52 stations de télévision locale. Elle a été finaliste du prix Femme dirigeante du grand Ouest. Elle est aussi marraine de l’association Yao Bretagne.

CAROLE GANDON : LA «CHALLENGEUSE»

Carole Gandon était la tête de liste Macroniste pour les dernières municipales rennaises. Inconnue du grand public, elle souhaitait renverser plus de 40 ans de socialisme dans la capitale bretonne. Elle n’a pas réussi. Mais elle s’est fait un nom !

Militante au PS de 2007 à 2014, Carole Gandon prend position pour Emmanuel Macron dès 2016. Elle participe aux campagnes présidentielles et législatives en Ille-et-Vilaine avant d’être désignée référente départementale de La République en Marche en octobre 2017 et porte-parole nationale du mouvement en janvier 2019. À défaut d’être maire, Carole Gandon est devenue conseillère municipale d’opposition de la ville de Rennes et de Rennes Métropole. Dans les différents conseils, la jeune femme, compagne de l’ex questeur de l’Assemblée nationale, Florian Bachelier, a la réputation d’être pugnace, rigoureuse et sérieuse. Pas un dossier n’échappe à sa sagacité. Au point d’agacer parfois la présidente de l’agglomération rennaise, Nathalie Appéré.
Maman d’un garçonnet, la trentenaire commence sa carrière professionnelle à Paris en 2007 où elle est nommée chef de projet international, à l’École des Mines de Paris. Après avoir travaillé dans plusieurs structures dans les domaines de la santé, des énergies nouvelles et du numérique, elle retourne à Rennes en 2014 où elle fut étudiante à Sciences Po (2002-2007).

VÉRONIQUE ANATOLE-TOUZET : LA DIRECTRICE DE L’HÔPITAL

En 2015, Véronique Anatole-Touzet est devenue l’une des premières femmes directrices générales d’un centre hospitalier universitaire. À la tête du CHU, elle gère 9155 professionnels, 11 établissements de formations paramédicales et 3 facultés de santé.

Fille d’une institutrice et d’un père journaliste de la vallée de la Chevreuse, la directrice est une ancienne élève de l’IEP de Paris (1981) et de l’école des hautes études en santé publique de Rennes (1983). Après ses diplômes, elle rejoint la fonction publique qu’elle n’a jamais quittée en dépit des appels du pied du secteur privé. Partout où elle est passée, la mère de deux enfants, a laissé son empreinte. À Evreux-Vernon, elle a lancé la construction d’un nouvel hôpital. À Metz (2007-2015), Briey, Sainte-Croix et Hayange, elle a redressé les finances. Mais ce n’est pas tout. La DG a occupé des missions nationales (membre du conseil d’administration de la Fédération hospitalière de France, du Conseil national de l’urgence hospitalière et de l’École des Hautes Études en Santé). Fana de voile, réputée franche et tenace, Véronique Anatole-Touzet (HEC Management, 1997) est depuis sept ans à la tête du CHU de Rennes. Elle mène sans doute l’une de ses dernières et grandes responsabilités qui lui ont permis de décrocher la Légion d’honneur (chevalier) et l’ordre national du Mérite (chevalier).
A un grand quotidien économique, Véronique Anatole-Touzet se décrit comme une femme détestant la routine (Les Echos). Battante, elle a toujours aimé les challenges. A Rennes, elle
n’en manque pas. Elle doit y réussir la reconstruction de son établissement hospitalier.
Dans la cité bretonne, Véronique Anatole-Touzet occupe sans doute l’un de ses derniers postes dans la fonction.

CAROLE JEZEQUEL : LA COMMISSAIRE-PRISEUSE

Qui ne connaît pas Carole Jézéquel ? À Rennes, la commissaire-priseuse est devenue
incontournable dans le monde de l’art et des collectionneurs. Pas une enchère sans
son coup de marteau. Pas une enchère sans son sourire et sa bonhomie.

Sur les pas de son grand-père ébéniste, Carole voulait étudier à l’École du Louvre ou à celle de Boulle (design et métiers d’arts). Mais dans un temps pourtant pas si lointain, les jeunes femmes devaient se plier à la volonté paternelle. « Mon père, médecin militaire, m’a conseillé de faire plutôt droit ! » sourit-elle.

De Brest à Fontainebleau
Après des études juridiques (qu’elle a hâte de terminer !), la jeune femme entre dans
une maison de ventes aux enchères à Brest et c’est la révélation. « En rencontrant un
commissaire-priseur dans les couloirs de la fac, je me suis dit voilà ce que je veux
faire ! » Âgée de 22 ans, Carole Jézéquel obtient un contrat à durée indéterminée. «
Tout devenait possible dans ces années-là », se souvient-elle.
Très vite, Carole Jézéquel cumule les compétences dans les études françaises. « Avec un
premier commissaire-priseur, j’ai appris le management, avec le second, le côté
commercial et le troisième, l’organisation. J’ai pris le meilleur dans chaque expérience. »
Désireuse de revenir en Bretagne, la jeune femme rejoint maître Livinec, commissaire-
priseur rennais. « Il cherchait une associée féminine. La fibre finistérienne a
joué ! » Dans sa nouvelle étude, Carole Jézéquel travaille aux côtés de deux commissaires-
priseurs réputés. « Après 10 ans d’association, j’ai décidé de créer en 2011 ma
propre structure dédiée à l’expertise et la vente d’objets d’art et de collections »,
ajoute-t-elle.
Tout l’intéresse, tout l’amuse
Toute seule, le pari est osé. Mais la jeune femme est vite devenue une référence. « Par an,
je propose aujourd’hui une quarantaine de ventes spécialisées : les tableaux, les bijoux,
les instruments de musique, les monnaies, les montres, l’art premier, le design et même la
sculpture contemporaine. » Entourée de nombreux experts de renoms locaux et parisiens et de cinq,
collaborateurs, la commissaire-priseur rennaise s’est vite épanouie dans son étude. « Ce qui m’amuse, c’est la préparation, la médiatisation et l’animation de la vente. Et ce qui m’intéresse, c’est l’histoire artistique et familiale des objets ainsi que la fascination des collectionneurs. » En 17 ans, Carole Jézéquel a dépoussiéré le monde des enchères par sa spontanéité, son dynamisme et ses enchères exceptionnelles. « L’hôtel des ventes devient comme un lieu culturel où j’invite régulièrement des peintres, des métiers d’art ou des chefs d’entreprise pour des événements confidentiels », considère-t-elle.

CÉLINE JEULIN : UNE FEMME EN COURSE

Après un parcours de 20 ans en hôtellerie, Céline Jeulin rejoint le groupe paternel en 2014, spécialisé dans l’immobilier et l’aménagement des espaces tertiaires. Elle s’y occupe aujourd’hui des pôles hôtellerie, loisirs et évènementiel. On lui doit deux grands succès populaires : l’Urban Trail et le Marathon vert.

Après un IUT et une maîtrise en gestion hôtelière touristique, elle aurait pu regagner l’entreprise familiale. Que nenni ! Elle prend son sac à dos et un billet sans retour pour Saint-Martin aux Antilles. « Avec Johann, mon conjoint, nous avons décidé de faire notre propre expérience dans un hôtel Mercure. J’y ai été réceptionniste de nuit et de jour durant un an ». L’aventure est belle. Mais tous deux souhaitent revenir en France, à Roissy–Charles-de-Gaulle où elle devient gouvernante d’un nouvel établissement et lui réceptionniste. Puis ils partent sur les routes de France où ils gèrent des institutions hôtelières. Quelques années plus tard, en 2004, elle se pose à Rennes où elle prend la tête d’un puis deux hôtels Oceania.« Dans l’hôtellerie, j’ai occupé tous les postes de la réception à la direction »
En 2014, la jeune entrepreneuse se décide enfin à rejoindre son père et son frère au sein du groupe familial. « Ils attendaient mon arrivée ! », sourit-elle. Femme d’action, Céline Jeulin n’a jamais fait les choses à moitié… Élevé en sports-études au lycée, du demi-fond à la natation, Céline a toujours allié sa passion du sport et son engagement dans le travail. Preuve en est, elle développe des événements (Marathon Vert Rennes School of Business et Rennes Urban Trail) et une nouvelle activité de loisirs : le
simulateur de chute libre Airfly Bretagne. Elle y retrouve les sensations fortes et de liberté déjà apprivoisées, lors de sauts en parachute, parapente et ULM.

NATHALIE APPÉRÉ : LA MAIRE DE RENNES

Nathalie Appéré, c’est la patronne ! Maire de Rennes depuis 2014, présidente de Rennes métropole depuis 2020. Elle fut aussi élue députée. Elle règne de manière incontestable sur le Parti socialiste rennais depuis maintenant quelques années. Il lui manque seulement un poste de ministre.

Née le 8 juillet 1975, à Ploemeur, Nathalie Appéré arrive en 1993 dans la capitale bretonne pour intégrer l’IEP de Rennes. Depuis, elle n’a pas quitté sa ville d’adoption ni la politique (adhérente au Mouvement des
jeunes socialistes en 1993). Durant deux ans, elle exerce comme chargée d’étude à l’Institut régional du travail social de Rennes entre 1996 et 1998. Mais c’est en politique que Nathalie Appéré s’assume totalement depuis plus de 20 ans. Elle est réputée pour être une femme de dossier et à poigne. Son deuxième mandat semble plus compliqué à vivre avec une forte opposition d’En Marche et de la Droite rennaise. Elle a accepté contrainte et forcée des écologistes dans sa majorité. Contre-exemple des élites parisiennes, aucune affaire sensible n’est venue écorner sa notoriété. Elle était l’un des principaux soutiens de la maire de Paris, Anne Hidalgo, candidate aux présidentielles.

CLARISSE AGBEGNENOU : UNE RENNAISE EN OR

Une Rennaise, championne olympique ! Elle s’appelle Clarisse Agbégnénou. Judoka (-63 kg), née à Rennes, il y a déjà quelques années, elle a remporté la médaille d’or aux JO de Tokyo en battant la Slovène Tina Trstenjak, qui lui avait confisqué l’or à Rio en 2016 !

Belle revanche pour la Bretonne qui, en demi-finale, a bataillé ferme contre la
Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard pour lui ouvrir les bras vers le firmament
olympique. Auparavant, lors de cette compétition âpre et disputée, la Rennaise combattive en avait impressionné plus d’un en quart, face à la Néerlandaise Juul Franssen et en huitième contre la Capverdienne Sandrine Billiet (Ippon en 20 secondes de combat). Mais rien d’étonnant pour les spécialistes, la numéro 1 mondiale et porte-drapeau de notre délégation olympique lors de la cérémonie d’ouverture de ces JO de Tokyo, est une combattante, une gagneuse. Fille de parents togolais, Clarisse, née le 25 octobre 1992, est une rescapée. Née grande prématurée avec son frère jumeau Aurélien, elle subit tout bébé de nombreux soins et une intervention chirurgicale au rein. A 9 ans, elle commence le judo et rejoint quelques années plus tard le pôle France d’Orléans puis l’Institut national du Sport. La jeune Rennaise est prometteuse, très prometteuse. A 20 ans, elle décroche une médaille de bronze aux championnats d’Europe. Un an plustard, elle obtient l’argent aux mondiaux et l’or aux championnats d’Europe. Depuis, « Gnougnou » a multiplié les titres mondiaux. Un peu comme un certain Teddy Riner.

MARIE-LAURE COLLET : LA DIRIGEANTE RH

Diplômée de l’IGR-IAE de Rennes, d’un doctorat en histoire de l’Art et d’un master 2 en Musicologie, Marie-Laure Collet, mère de trois garçons, est une femme hors pair aux multiples responsabilités.

Elle est à la tête du cabinet Abaka, référence bretonne dans le monde des ressources humaines. Marie Laure Collet préside le groupe Kalicéa qui porte entre autres les marques Abaka, MyJob. Company et Calder & partners. Ces sociétés accompagnent les entreprises et les salariés dans l’emploi et le développement des compétences et de leur RH. Tout récemment adossée à Interaction, elle est nommée ambassadrice de ce groupe et membre de son comité stratégique. « Il n’y a qu’une seule chose que nous savons lorsque nous faisons du conseil : c’est que nous ne devons avoir aucune certitude ! »
Femme engagée, Marie Laure Collet est devenue la présidente Bretagne-Pays de Loire du réseau Entreprendre pour la planète. Elle est aussi vice-présidente du Medef Bretagne en charge des mandats et représentante de la Fédération SYNTEC (fédération qui regroupe métiers du conseil, numérique, ingénierie, formation, évènementiel…) pour la région Bretagne.
Ce n’est pas tout ! Elle a été nommée présidente de l’APEC, association en charge du recrutement des cadres. Elle fut vice-présidente de Produits en Bretagne, élue de la CCI 35 au sein du collège « service des entreprises de plus de 20 salariés ». Elle est toujours secrétaire du bureau de Bretagne Développement Innovation.

VICTORIA PAUTRIC : UNE BELLE HISTOIRE DE FAMILLE

Victoria Pautric effectue ses premiers pas dans l’automobile très jeune, voire très jeune… Une semaine après sa naissance, dans sa poussette nacelle, Victoria arpentait déjà les couloirs de la concession nantaise BMW de son père.

Après avoir fait ses armes dans l’audit et l’industrie cosmétique, Victoria revient à ses premiers amours. Elle a rejoint en 2014 le Groupe Pautric, fondé par son papa, devenu aujourd’hui la première entreprise de distribution BMW de France. D’abord en charge de développer les activités après-vente des points de commercialisation du Groupe, Victoria mène ensuite avec brio le projet de créer un centre téléphonique interne dédié à la prise de rendez-vous. 2021 marque une nouvelle étape clé pour Victoria. Rennaise depuis presque 10 ans, elle est nommée directrice générale des concessions Huchet de Rennes et Saint Malo. Depuis, elle n’a de cesse de placer « l’expérience client » au coeur de sa stratégie. Son seul mot d’ordre : faire rayonner les constructeurs BMW et MINI  sur le bassin rennais et la côte d’Émeraude. Aujourd’hui, ne lui parlez pas du FC Nantes, car, sans aucun esprit de chauvinisme, elle vous dira que le Stade rennais est bien meilleur ! Sans conteste, Victoria est maintenant une vraie Rennaise.

VALÉRIE COTTEREAU : LA PIONNIÈRE DE L’IMAGE DE SYNTHÈSE

Architecte DPLG, Valérie Cottereau a décroché l’ordre du Mérite ! Dirigeante d’artefacto, elle est experte de la réalité virtuelle et augmentée qu’elle met au service des professions de l’immobilier de l’industrie.

Après ses études dans un collège et lycée au Mans, Valérie veut intégrer l’École nationale supérieure des Arts appliqués et des Métiers d’Arts Olivier de Serres, à Paris. Mais l’épreuve de sélection d’arts plastiques ne lui convient pas du tout. « Le sujet était sur la tauromachie alors que j’étais militante « végétarienne » ». Par hasard, elle se retrouve à l’école d’architecture de Rennes, boulevard de Chézy. « Honnêtement, je pensais faire un an dans la capitale bretonne. J’y suis restée plus longtemps… »
A l’école du boulevard de Chézy, Valérie Cottereau y passe six ans. « De ce lieu, je conserve des souvenirs et des expériences humaines fortes ». À la sortie de sa formation, elle est vite confrontée aux nouvelles technologies. « C’était le début du règne de l’image de synthèse et de la simulation en 3D ! Ce fut une opportunité formidable pour démocratiser les projets de nos cabinets ».
Valérie Cottereau devient vite une pionnière la simulation 3D et de travailler sur le prochain métro de Rennes ! « Conçue dans la tête des architectes, la première ligne a été communiquée au plus grand monde grâce à nos nouveaux outils. Depuis, la raison d’être de notre cabinet n’a pas changé ! Elle est de visualiser et de partager tous nos projets architecturaux avec le plus grand nombre ».
En avance sur son temps, la chef d’entreprise n’oublie pas le management. « Je suis assez directe ! Je ne laisse jamais un fruit pourri dans un coin… » Traduction, elle avance en équipe. « Nous sommes toujours plus forts à plusieurs. Notre but est de construire un écosystème collaboratif. Tout le monde doit se parler, le commerce avec l’innovation, le marketing avec les RH. Il faut créer une forme de permaculture humaine. Il faut réussir à échanger et mettre chacun au bon endroit et si possible là où il est bon ». À la recherche de nouvelles expériences, Valérie Cottereau est aussi membre du conseil de surveillance du groupe Ouest-France et du directoire de Rennes School of Business.

CAROLINE HINAULT : L’ÉCRIVAINE

Son premier roman, Solak, est sorti dans la collection Rouergue noir en 2021. Salué par la critique, il a reçu le prix Claude Mesplède 2021, le prix des lecteurs Villeneuve-lez-Avignon 2021. En 2022 paraît son second récit : In carna, fragments de grossesse.

Née en 1981 à Saint-Brieuc, Caroline Hinault est agrégée de Lettres modernes. Elle enseigne la littérature à Rennes où elle vit aujourd’hui. Dans son premier livre, la jeune femme nous emmène dans le Grand froid. Elle conte l’histoire d’un gamin arrivant par les airs, agrippé au filin d’un hélico comme « un nourrisson à sa mère ». Sans retenue, elle emporte chacun d’entre nous dans une atmosphère « givrante », dans un film à suspens où le comédien Jack Nicholson se sentirait aussi à l’aise que dans Shining. Dans son second livre, Caroline Hinault évoque les aléas de la maternité et les douleurs de l’accouchement. « C’est un sujet peu pris en charge alors que la mère comme personnage littéraire, la littérature en regorge », explique-t-elle. Avec elle, vouloir un enfant, c’est désirer l’amour. Avec elle, les premiers jours, c’est la joie qui ruisselle. Avec elle, on découvre des moments d’éternité, des instants de vie. On est extraordinairement bien, bref, heureux.

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