NOUVELLE TENDANCE : LES BROCANTEURS OUVRENT LEURS ENTREPÔTS
Dans un temps ancien, Jean-Philippe Aloncle fut photographe indépendant. Il traîna ses guêtres dans les bars en Trans où il prit de nombreux clichés de musiciens dans des ambiances sans doute enfumées. En 1995, changement de cap, il est devenu officiellement brocanteur. « Depuis tout petit, je chine. J’ai toujours été au milieu des vieux objets, à cause de mon père-collectionneur », explique-t-il.
Il y a seize ans, Jean-Philippe a inauguré une boutique « Le comptoir du chineur » avec sa femme, devant le métro Anatole France. Seize ans plus tard, il est une figure rennaise. Mais rien à voir avec Louis la brocante… Jean-Philippe Aloncle n’est un dandy collectionneur, une sorte de poulbot rennais aux allures chics ; fin connaisseur des objets, et connaisseur des gens.
Un métier tendance et ancien
Depuis quelque temps, Jean-Philippe ouvre une fois par mois son entrepôt de Liffré, situé juste en face du cimetière. « Il y a beaucoup de mobilier, de fringues, de livres, de chapeaux. On trouve de tout à la différence des marchés où l’on vient avec nos pièces sélectionnées », confie-t-il. « Mon stock (plus de 10 000 objets) est très éclectique. Il provient de maisons vidées à la demande de notaires ou d’agents immobiliers. »
À chaque fois qu’il pénètre dans une demeure, le brocanteur a toujours un œil d’enfant. « On découvre souvent de nouvelles et belles choses. » Bien avant l’heure, Jean-Philippe est un adepte du recyclage. « Nous donnons une deuxième vie aux objets », confirme-t-il. « Mais aujourd’hui, on en est encore plus conscients. En vidant les maisons, on recycle tout, les papiers, le tissu, la ferraille. On met rien dans une déchetterie, comme on le faisait parfois dans le temps. »
En pleine évolution, son métier change depuis quelques années et ses clients également. « Des trentenaires et quarantenaires ont remplacé peu à peu les vieux collectionneurs. Ils préfèrent acheter chez nous que dans des grands magasins. Ils cherchent des meubles atypiques et insolites.» Comme lui, sa fille a désormais pris le virus de la broc. Elle vend de la fripe donnée par son père au 3 rue Descartes, tous les mardis ! Jean-Philippe ouvrira de 10 h à 18 h, samedi et dimanche, son entrepôt au 9 rue Fontaine, Liffré. A ne pas rater !
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