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LE « VILLAGE DU FOOT » DE 15 HECTARES VERRA LE JOUR À L’ÉTÉ 2025

Dans les salons du Roazhon Park, ce vendredi 24 juin 2022, la maire de Rennes Nathalie Appéré est venue avec son directeur de cabinet, son responsable de communication et son adjoint, Marc Hervé. Autant de personnalités pour un grand jour : la modernisation du centre sportif de la Piverdière des Rouge et Noir. Mais avant de déclarer sa flamme aux joueurs bretons, elle a laissé la parole à la puissance invitante : Jacques Delanoë, président du conseil d’administration du club et Olivier Cloarec, président exécutif. 

L’un a présenté la philosophie du projet, le second les arcanes du futur complexe. Pour un coût de 35 millions d’euros, ce « centre de vie » (dixit Jacques Delanoë) devrait ouvrir à la fin de l’été 2025 pour un début des travaux en 2023 sur le site de la Prévalaye. Il sera « écolo » pour répondre aux critiques des militants environnementaux, mettant en avant la « colonisation » de terres par les adeptes du ballon rond. 

Mais les opposants ont-ils obtenu gain de cause ? D’un côté oui et de l’autre côté non ! Les écologistes pourront applaudir les 461 arbres plantés (au minimum), l’essor des haies bocagères, mais aussi les façades en bois, les matériaux biosourcés des trois bâtiments. « Nous sommes dans un triptyque ERC (éviter, réduire, compenser) », assure Jacques Delanoë. En revanche, pas certain  qu’ils saluent les 15 hectares (au lieu de 11, 4) du futur centre (un terrain synthétique et une zone d’entraînement pour les gardiens sont envisagés). 

Olivier Cloarec, Jacques Delanoë et Nathalie Appéré.

Une extension de 3, 5 hectares 

Prévu en trois temps de travaux, le projet ne se veut pas seulement « écolo ». Mais, il se veut aussi citoyen. « Le lieu sera ouvert », assure Jacques Delanoë. « Les gens pourront pratiquer le foot sur un terrain accessible au grand public et aux jeunes bénéficiaires du programme Bouge (lutte contre la sédentarité). Notre idée est de faire de la Piverdière un village du foot », ajoute Jacques Delanoë. 

Au-delà de ses grands principes, le club veut surtout rappeler le rôle des Rouge et Noir dans le paysage breton. « Nous sommes un acteur implanté sur le territoire depuis 1901», fait remarquer Jacques Delanoê. « C’est une institution en Bretagne et en France. Il emploie plus de 220 salariés et mobilise 720 personnes, les soirs de match. Chaque année, il revendique une communauté de plus d’un million d’abonnés sur les réseaux et 610 000 passionnés sont accueillis chaque saison au Roazhon Park. C’est un fantastique lien social. Le Stade rennais est un vecteur d’image pour la ville et la région et encore plus depuis 5 ans au regard de nos résultats. »

 François Pinault, l’actionnaire veut donner du plaisir aux gens de son territoire d’origine. »

Devant ses besoins, le Stade rennais ne veut pas jouer « petit bras ». « Le club est dans une belle dynamique sportive. Il doit se projeter dans l’avenir et donc disposer d’outils adéquats. Il lui faut remettre au goût du jour son centre de formation dans un monde du foot “aujourd’hui compétitif.” Bien sûr, les dirigeants sportifs auraient souhaité bien plus (entre 20 et 25 hectares). Mais l’ambition est de rester le quatrième centre de formation en Europe.

“Nous sommes ravis et satisfaits,” a ajouté la maire de Rennes, Nathalie Appéré. “La ville est  heureuse d’accompagner ce projet ambitieux et singulier sur le plan sportif et environnement. Il place le club au cœur de notre territoire.” Le programme sera présenté au vote du conseil municipal, lundi 27 juin, notamment le bail emphytéotique prévu entre la ville et le Stade rennais. Le permis devrait être déposé dans les prochaines semaines.

Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre, » explique Olivier Cloarec. « Ce projet est depuis cinq ans sur la table. »

Infos + : Actuellement connu sous le nom de la Piverdière, voire de la Piv », le centre devrait conserver le même patronyme. Il abritera dans un lieu unique : le groupe professionnel, les amateurs, l’Académie et son siège », explique Jacques Delanoë.

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