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100 ANS AUX LICES : ILS NOUS EN BOUCHENT UN COIN !

Max et son copain Rémi étaient connus aux Lices ! Installés à l’entrée du pavillon “viande”, les deux bouchers étaient des figures. Max, le plus jeune, comptabilise quarante ans de sacerdoce sous les halles et son employé Rémy, soixante ans ! Depuis samedi, ils ont décidé de tirer leur révérence. Ils ne parleront plus le “louchébem” (argot des bouchers), ne manipuleront plus la feuille, ne vendront plus d’os à moelle et ne découperont plus la “barbaque” sous les yeux admiratifs des enfants. 

Rémi, 60 ans de marché.

Adieu veau, vache, cochon…les deux compères prennent le large. Mais dans leur besace de “souvenirs”, ils emmènent les sourires de leurs clients, les moments passés avec leurs collègues, le petit vin blanc dans le café du coin et la galette saucisse. Mais que l’on se rassure, la relève est assurée par Jordan, un petit “jeune”.” Je reste actionnaire avec lui dans la Sarl Les petits boucher”, précise Max. 

Avant, on avait le petit boucher qui tuait sa bête ! Cela faisait un point de vente supplémentaire pour les 95 bouchers de Rennes et des alentours.”

Avant de partir, tous deux ont organisé un pot de l’amitié avec leurs clients et offert quelques roses rouges à leurs clientes. L’occasion de se remémorer quelques “souvenances”. “J’ai le plus de marchés à mon actif”, assure Max. “J’étais tout gamin quand j’ai commencé avec mes parents dans les années soixante. On mettait la viande sur la toile cirée… et on avait uniquement le droit à un stand.” 

Sous Les Halles, les petits commerçants étaient nombreux. “Mais sous notre halle, il n’y avait que des charcutiers, des bouchers, et des marchands de volailles. Désormais, il n’y a plus de tripiers, de boucherie chevaline ! Dans le temps, les stands étaient plus campagnards. Aujourd’hui, c’est plus luxueux, plus artistique. La viande n’est plus brute, elle est beaucoup plus travaillée ! Les gens cuisinaient auparavant, désormais, ce n’est plus le cas. Même les brochettes sont toutes faites…”

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