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LES CENTRES COMMERCIAUX DES QUARTIERS SONT-ILS TROP VIEILLOTS ?

Un nouveau centre commercial de proximité sur la place Jean Normand (regroupant 3 anciens pôles : Ste Elisabeth, Landrel et Torigné) va bientôt voir le jour. Mais pas de quoi réjouir Carole Gandon, porte-parole de l’opposition En Marche, lors du dernier conseil municipal de Rennes. “Ils sont nombreux à Rennes, ces petits centres commerciaux vieillissants voire carrément vétustes. Je pense notamment à celui de Bourg l’Évêque, mais aussi au Landry, aux Almadies ou à Sarah Bernard. Ils rencontrent des problèmes de propreté, un sentiment d’insécurité omniprésent et une offre inadaptée aux besoins du quartier. Certaines cellules sont laissées vides, les pharmacies et les boulangeries s’en vont. Je ne parle même pas des boucheries traditionnelles, qui elles, ont disparu depuis belle lurette.”

 

Le développement de centres commerciaux de proximité est un enjeu majeur de la requalification de nos quartiers”, a confié Carole Gandon, porte-parole de l’opposition En Marche, lors du dernier conseil municipal de Rennes.

“Rien n’a bougé depuis des décennies et on a laissé les situations se dégrader”, ajoute-t-elle. “Il suffit de parler avec les commerçants, d’aller voir les opticiens du Gros Chêne et d’Italie, qui tirent depuis des années la sonnette d’alarme sur les trafics.” Pourtant, les outils existeraient. “Le Gouvernement a doublé les moyens de l’ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine), l’Agence Nationale de la cohésion des territoires (ex EPARECA) a des dispositifs, il suffit que la mairie s’en saisisse. Alors à quand un grand plan de requalification des centres commerciaux de proximité à l’échelle de la vie ?”

Piquée au vif, la maire de Rennes, Nathalie Appéré, longtemps en charge de la cohésion sociale et des quartiers prioritaires, a traité par le mépris l’interrogation de Carole Gandon. “Qu’il reste beaucoup à faire, personne le nie”, a-t-elle répondu. “C’est pour cela que nous nous battons au quotidien. Mais laissez entendre que nous aurions été passifs et que nous aurions manqué d’ambition sur la rénovation urbaine, cela me paraît tellement énorme que cela n’appelle de ma part aucun commentaire, aucune réponse. Je vous invite simplement à observer ce que sont les mutations de ces quartiers et la manière dont ils se transforment.”

Moins virulent, Marc Hervé, adjoint au maire de l’urbanisme, refuse toutefois ce procès en attentisme. “Madame la maire a été la première à signer le contrat Anru en 2017 et nous sommes donc les plus avancés sur la rénovation urbaine des quartiers en France. On a rénové des logements, on a construit un conservatoire. Bientôt, une antenne du musée des Beaux-Arts, un nouvel espace social commun et un pôle santé ouvriront dans nos quartiers. Ces contrats de rénovation urbaine, nous les avons pensés et nous les mettons en œuvre. Il suffit aujourd’hui de se rendre sur la place Aubrac à Maurepas pour se rendre compte de la métamorphose de ces quartiers.” Travaillant sur la revitalisation commerciale, Marc Hervé pointe toutefois les propriétaires privés. “Ils doivent assumer une part de leur responsabilité et c’est parce que collectivement on avancera que nous réussirons la rénovation des commerces dans les quartiers.”

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