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DÉPART DU TOUR DE FRANCE À BREST : 4,35 M€ POUR LE FINISTÈRE, 1000 CHAINES DE TV ET 52000 TOURISTES SUPPLÉMENTAIRES

La ville de Rennes avait refusé de recevoir le Tour de France cycliste au grand dam de l’opposition rennaise, de nombreux aficionados de la petite reine et de Bernard Hinault. Sans hésiter, Brest avait elle accepté d’accueillir le grand départ pour la 4e fois de son histoire (après 1952, 1974 et 2008). Elle avait ainsi donné le coup d’envoi, le 26 juin dernier, de 4 étapes 100% bretonnes.

« Cette grande fête sportive et populaire a réuni des milliers de spectateurs sur les routes de la région et des millions de téléspectateurs devant leurs écrans », explique le président du conseil régional PS, Loïc Chesnais Girard. « L’événement a fait du bien à l’économie locale. Il a généré des retombées en début de saison estivale, mais il a également contribué à accroître la notoriété internationale du territoire. Telles sont les conclusions d’une étude réalisée par l’Adeupa, l’agence d’urbanisme Brest-Bretagne, qui comporte aussi un volet inédit sur l’impact environnemental de la première étape du Tour 2021 (Brest-Landerneau). »

1000 chaines de télévision

Troisième compétition sportive la plus suivie au monde, derrière la Coupe du monde de football et les Jeux olympiques, le Tour de France a offert à Brest et à la Bretagne « une visibilité sans pareille » grâce à une retransmission dans 118 pays, sur près de 1 000 chaînes de télévision, pour 77 heures de programmes. « C’est particulièrement vrai pour la première étape, entre Brest et Landerneau, qui a été suivie par 3,6 millions de téléspectateurs en France (36,4% de part d’audience), dont un pic à 5,4 millions, au sommet de la Fosse-aux-Loups, lors des derniers coups de pédale victorieux de Julian Alaphilippe. »

52 000 touristes supplémentaires

Brest a quant à elle bénéficié de plus de 15 000 retombées médiatiques durant l’année précédant le départ, avec des temps forts au moment de la présentation officielle du parcours et durant les 3 semaines de course. « Si le public présent sur place était d’abord constitué d’habitants et habitantes du territoire, toutes générations confondues, le départ du Tour 2021 a permis de lancer la saison touristique avant l’heure, fin juin. L’étude de l’Adeupa permet en effet d’estimer une fréquentation supplémentaire de l’ordre de 52 200 touristes et excursionnistes sur l’ensemble de la première étape, en dépit de l’avancement du Grand Départ au 26 juin et, de la présence toujours significative de la Covid-19. »

À elle seule, « la sphère » qui gravite autour du Tour de France (caravane, techniciens, médias) est à l’origine de 3 M€ de retombées pour le territoire brestois via l’hébergement, la restauration, l’achat de matériels… soit le double du ticket d’entrée payé par les collectivités à Amaury Sport Organisation (ASO) pour l’accueil de la première étape. Au total, selon l’étude de l’Adeupa, les activités touristiques liées au Tour de France ont généré 4,35 M€ pour l’économie finistérienne. »

Visiteurs français et étrangers ont contribué au dynamisme de ce début de saison. Ils ont passé quelques jours sur place, par groupes de 3 à 4 personnes. « Si les premiers ont dépensé en moyenne 40 € par jour et par personne, les seconds ont déboursé jusqu’à 70 € par jour et par personne. Globalement, l’ensemble des séjours touristiques a généré engendré 1,6 M€ de retombées pour le territoire. Au-delà, la médiatisation dont Brest et la Bretagne ont bénéficié lors du Grand Départ ouvrent des perspectives de nouveaux séjours dans les années à venir. »

Une organisation relativement sobre

Pour la première fois, a première étape a fait l’objet d’une étude d’impact environnemental, voulue par Brest Métropole et la Région Bretagne. « Elle permettait d’aller au-delà du bilan carbone de l’organisation et servir de référence lors de prochaines éditions. » D’après les conclusions de l’enquête, les déplacements des spectateurs, effectués majoritairement en véhicules individuels (voitures, camping-cars), sont à l’origine de 94% des émissions de CO2. « Troisième mode de transport privilégié, le train ne représente que 3% des déplacements, malgré des offres mises en place par la Région, le jour de l’étape, sur son réseau BreizhGo (demi-tarif sur le TER, 1€ le billet sur les lignes de car interurbaines pour 4 000 places vendues sur l’ensemble du Grand Départ Bretagne). »

La flotte de l’organisation du Tour ne pèse, elle, que 1,5% des émissions du fait d’une large conversion à l’hybride, voire d’un recours à des voitures électriques.

Autre enseignement de l’étude : 14,5 tonnes de matières premières ont été nécessaires pour l’organisation de la première étape, dont la moitié de papier et 30% de plastique. « Afin de minimiser leur impact, les collectivités se sont appuyées, notamment, sur des décorations réutilisables ou valorisables par surcyclage », explique l’étude. « Après le passage du Tour, les observations attestent d’un niveau correct de propreté des sites grâce aux équipements de collecte mis à disposition et à une bonne autogestion du public. Celui-ci s’est dit prêt, à 78%, à conserver de quelques mois à quelques années les objets promotionnels distribués sur l’étape. »

Cette commandée par la Région Bretagne et Brest métropole à l’Adeupa est une démarche originale et novatrice qui vient conforter les dispositifs de retour d’expérience, notamment en ce qui concerne les grands évènements sportifs. « Ces données permettent à toutes et tous d’apprécier l’impact du Tour de France, comme manifestation sportive et populaire, mais aussi comme une synergie bénéfique pour tout un territoire. »

Infos + : l’Agence bretonne de la biodiversité a déjà produit un manuel à l’usage des organisateurs d’événements qui traversent des espaces naturels en Bretagne. Crédit photo : ASO_Olivier Chabe – illustration Tour de France 2018 – Etape 6 – Brest / Mur-de-Bretagne Guerledan (181 km).

La réaction de la droite rennaise : 

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