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UN COMEDY CLUB À L’ARVOR

Les locaux de l’ex-cinéma Arvor, situés rue d’Antrain à Rennes, vont bientôt connaître une seconde vie. Cédés pour 500 000 euros, ils accueilleront prochainement un Comedy Club, un acteur culturel spécialisé dans le stand-up. « Ce projet a pour ambition de réhabiliter le bien en salle de spectacle avec un opérateur parisien », explique Marc Hervé, adjoint au maire. « L’acquéreur prévoit d’y créer deux salles ainsi qu’un appartement destiné à héberger les artistes de passage. »

La productrice, à l’initiative du projet, a déjà lancé le Barbès Comedy Club (BCC).

Une opportunité pour la scène humoristique rennaise

Adjoint en charge des affaires culturelles, Benoit Careil se réjouit de cette nouvelle dynamique pour la scène rennaise. « Ce projet va permettre d’attirer des artistes de stand-up et d’humour tout en travaillant avec le tissu local. Ce sera une vraie chance pour nos jeunes artistes rennais de se produire sur une scène dédiée. » Déjà bien implantée à Paris, la productrice, aujourd’hui installée à Rennes et à l’initiative du projet, s’appuie sur un investisseur privé. « C’est un investissement entièrement pris en charge par l’acquéreur », ajoute Benoit Careil. «Cela ne coûtera pas un euro à la ville. »

La transaction n’a cependant pas fait l’unanimité lors du dernier conseil municipal, ce lundi 14 octobre. Antoine Cressard, conseiller d’opposition du groupe Révéler Rennes, a exprimé des regrets sur l’abandon du projet de Maison du Cinéma, un engagement de l’actuelle majorité en 2020 pour l’ex-Arvor. « Ce projet voté en 2021 n’est pas près de voir le jour, ce qui était malheureusement prévisible ! » déplore-t-il. Mais pour lui, le prix de vente pose aussi question. « 500 000 €, c’est peu, au regard de la surface du bâtiment et sa situation dans l’hypercentre. On peut se demander si vous ne l’avez pas quelque peu bradé pour attirer des acheteurs potentiels. Nous espérons que l’investisseur aura les reins suffisamment solides pour entreprendre la très coûteuse rénovation. »

Une vente validée par l’État

Face à ces critiques, Marc Hervé se veut rassurant. « Il y a un garde-fou ! Le service des domaines de l’Etat a validé le montant de la vente en fonction de la vocation culturelle du programme. À partir du moment où l’on souhaitait cette destination du bien, le modèle économique ne pouvait pas être celui d’un promoteur immobilier. ! Mais cela nous rapportera tout de même 500 000 € qui viendront soutenir notre politique d’investissement culturel. »

Même son de cloche du côté de Benoît Careil. « Nous avions estimé le bien à 850 000 euros, mais uniquement des associations nous avaient approchés, demandant combien la ville pourrait les aider pour l’achat. Le projet du Barbès Comedy Club était la seule proposition sérieuse. Ce projet va rapidement trouver sa place à Rennes. On a déjà des lieux comme le Bacchus, mais ils ne répondent pas à tous les styles d’humour présents aujourd’hui. C’est une vraie chance pour Rennes de pouvoir proposer une autre offre culturelle, comme cela se passe dans d’autres agglomérations, notamment à Nantes. »

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