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SET GAGNANT CONTRE LES DÉRÈGLEMENTS CLIMATIQUES

Ce serait une première en France dans le sport collectif professionnel : les équipes du REC Volley (ligue B masculine et élite féminine) s’engagent résolument pour le climat. Leurs joueurs et les joueuses arboreront, cette saison, les « warming stripes » sur leurs maillots afin de mobiliser contre les dérèglements météos. « Notre action emblématique (…) est tout sauf une simple stratégie de communication », explique le REC, dans un communiqué. « Elle étudiera les améliorations possibles et déterminera les premières démarches à venir. » 

LES « WARMING STRIPES » (BANDES DU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ) REPRÉSENTENT L’ÉVOLUTION DES TEMPÉRATURES MOYENNES ANNUELLES DE 1850 À 2022 SUR LEURS MAILLOTS. 

Le bilan carbone du club est loin d’être négligeable. « Pour les matchs de l’équipe masculine, on peut estimer les émissions à plus de 140 tCO2/an, avec les 2/3 dus aux déplacements des spectateurs et des joueurs. » Pour lutter contre les émissions, les joueurs et joueuses vont devenir des vrais ambassadeurs du climat. « Ils réaliseront notamment des interventions dans des établissements scolaires pour sensibiliser les plus jeunes aux gestes que chacun peut faire, dans la vie quotidienne et dans le sport. »

Plus largement, le REC mènera des actions collectives. « Chez les hommes, nous avons couplé deux rencontres dans le sud de la France (CNVB Montpellier le 25/1/24 et Martigues, le 27/1/24) pour effectuer 1 seul transport en train. Le gain est supérieur à 6 tCO2. De tels ajustements de calendrier pourraient être intéressants à généraliser à l’avenir par les instances. Pour la saison régulière, nous avons ainsi choisi de ne faire que 3 déplacements en avion au lieu de 5.

NOUS UTILISERONS LE TRAIN LE PLUS SOUVENT POSSIBLE (25 FOIS MOINS D’IMPACT QUE L’AVION) »

À plus ou moins long terme, le REC lancera un défi aux spectateurs : se déplacer à vélo les soirs de match. « En triplant le nombre d’utilisateurs d’ici à la fin de l’année, on pourrait diminuer l’impact global de 10 %. Nous mettrons en place, en cours d’année, des réductions sur le prix des billets pour les fans venant aux tournois en transport en commun, à pied, en bicyclette ou en covoiturage. Des messages vidéo et des affiches sur les gestes pour le climat seront diffusés les soirs de match, dont les horaires des bus et métro/infos vélo. »

NOUS CHANGERONS D’ÉQUIPEMENTIER. NOS MAILLOTS ET SURVÊTEMENTS SERONT MAINTENANT FABRIQUÉS EN EUROPE. 

Pour rappel : le club ne partait pas de zéro. Il avait déjà acquis deux vélos électriques de service pour les administratifs, les joueurs et joueuses disposent d’une carte Keolis. « Rien ne se fera sans une mobilisation de tout le monde », explique Olivier Bouvet, entraîneur de l’équipe masculine. « Nous sommes heureux d’être la première formation française, tous sports confondus, à nous lancer dans cette aventure et à jouer aux couleurs du climat ». Même son de cloche chez la présidente, Nathalie Guitton. « Le sport est un formidable levier d’engagement collectif. Notre club était déjà engagé sur des causes sociétales, comme l’égalité femmes-hommes ou la promotion des pratiques dans les quartiers prioritaires de la ville. Je suis fière de franchir une étape supplémentaire avec la lutte contre les changements météos, qui nous concerne toutes et tous. »

Infos + : chaque rencontre à Rennes émet environ 8 tCO2. « Les principaux postes sont les déplacements des 1 000 spectateurs (64 %, soit environ 5 tCO2), les consommations d’énergie de la salle de sports et annexes (12 %), les équipements numériques et les retranscriptions vidéo (11 %), la restauration et le bar (6 %). Pour 15 matchs par an (11 à domicile pour la saison régulière + plays off), on est donc à environ 120 tCO2. Ce bilan reste partiel, car il faudrait y intégrer d’autres paramètres, par exemple les consommations pendant les entraînements. »

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