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LECOQ-GADBY EN LIQUIDATION JUDICIAIRE RECHERCHE NOUVEL EXPLOITANT

C’est un moment triste pour le patrimoine rennais ! Installé rue d’Antrain, l’historique hôtel Le Coq Gadby  (quatre étoiles avec spa) a été placé en liquidation judiciaire fin mars par le tribunal de commerce, comme l’annonçait le Télégramme de Rennes, dans son édition du jour. Cet établissement centenaire ferme ses portes, laissant derrière lui plus qu’un simple vide dans le paysage hôtelier de la région.

La nouvelle de la liquidation judiciaire provoque beaucoup d’émoi. «C’est une grande perte pour Rennes et pour tous ceux qui croyaient en une belle hôtellerie», déclare un habitué de l’établissement. Les raisons exactes, menant à cette décision, restent floues, bien que l’on suppose que la conjoncture économique et les défis spécifiques au secteur aient joué un rôle.

La procédure de liquidation judiciaire, annoncée officiellement la semaine dernière, marque la fin d’une ère. «Ce n’est pas la fin pour autant, tient à préciser Jacques Brégeon dans les colonnes d’Ouest-France. «La famille recherche un nouvel opérateur. L’exploitation ne sera plus familiale à l’avenir, mais nous voulons assurer la transmission avec des professionnels qui seront choisis pour leur savoir-faire. » 

Au cœur de Rennes, l’histoire du Coq Gadby s’entremêle avec celle de la ville depuis la fin du 19ème siècle. Née en tant qu’Auberge des Trois Marches en 1899, cette adresse emblématique servit de quartier général aux Dreyfusards lors du célèbre procès du capitaine Dreyfus, qui se déroulait au lycée de la Gare, aujourd’hui nommé Zola.

Depuis sa fondation en 1902 par Pierre Gadby, le restaurant a été le théâtre de nombreux événements marquants de la vie des Rennais et Rennaises : baptêmes, mariages et noces d’or. Cet établissement de renom fut ensuite repris par son gendre, qui lui donna son nom actuel, Le Coq Gadby, perpétuant la tradition d’accueil et de célébration qui a caractérisé le lieu au fil des décennies. Des personnalités telles que Jacques Chirac y furent hébergées.

Toutefois, les temps changent. Après des années de réceptions mémorables dans les salons, les propriétaires, Véronique Brégeon (décédée depuis) et son époux, Jacques, avaient choisi de recentrer leur activité sur l’hôtellerie et le spa. Pour les amateurs de cinéma, le Coq Gadby avait marqué les esprits en devenant le décor d’une scène du film Au cœur du mensonge de Claude Chabrol, ajoutant une touche insolite à l’histoire de ce lieu.

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