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IMMOBILIER D’ENTREPRISE : LE TOP 10 DES TENDANCES MONDIALES

JLL publie pour la 7ème année consécutive le Top 10 des tendances mondiales de l’immobilier d’entreprise, fondé sur un ensemble d’études conduites auprès de 6000 travailleurs de bureaux et 1000 entreprises à travers le monde. Avec la généralisation du télétravail, une période de transformation sans précédent est en cours dans les entreprises. « Faux défis sociétaux tels que la guerre des talents, la « Grande Démission » ou encore les nouvelles attentes associées à l’essor des entreprises à impact, les entreprises seront challengées sur leur capacité à bâtir un environnement de travail à la fois plus humain, plus attractif et régénérant », explique société leader spécialisée dans les services immobiliers et le pilotage d’opérations d’investissements.

Quel avenir pour le télétravail, et surtout quelle articulation avec le travail sur site ? Selon JLL, 48% des salariés estiment que leur entreprise adoptera, à terme, un modèle hybride, fondé sur 2 à 3 jours de travail au bureau par semaine. « Dans les faits, 1 entreprise sur 4 n’a toujours pas clarifié son approche en matière de travail hybride et 1 sur 2 laisse encore le choix des jours télétravaillés à ses collaborateurs. La majorité d’entre elles peine donc à orchestrer les jours de présence sur site, subissant les pics d’affluence ou faisant les frais d’équipes ne parvenant plus à se croiser. »

Toutefois, cette période d’incertitude a été mise à profit par certaines d’entre elles qui ont adopté une logique de “test & learn”, expérimentant par exemple le coworking et l’usage de tiers-lieux afin d’organiser le travail hybride au plus proche de leurs besoins organisationnels. « Les entreprises entrent dans une phase de calibrage du travail hybride, qui doit se faire en fonction des nécessités inhérentes à chaque poste et en cohérence avec l’ADN de chaque organisation. Il n’y a pas de modèle qui soit transposable d’une entreprise à l’autre, même si on sent une émulation collective autour des premières expérimentations et une recherche commune d’optimisation des mètres carrés utilisés. » confirme Flore Pradère, Directrice Recherche et Prospective chez JLL.

Résultat de cette tendance, la flexibilité devient le maître-mot d’un portefeuille de bureaux plus agiles et plus résilients : 40% des entreprises projettent d’accroître leur recours au coworking ou aux espaces flexibles.  Autre tendance montante, l’occupation dynamique, qui vise à gérer les espaces de travail “à la demande”, en ajustant l’offre d’espaces et de services au plus près de l’utilisation des bâtiments. L’occupation dynamique est soutenue par la place croissante des solutions digitales reposant sur l’intelligence artificielle et l’IoT, comme en témoigne l’essor sans précédent des « proptechs », start-up spécialisées dans les technologies appliquées à l’immobilier, avec plus de 300% de créations en 10 ans.

Un point délicat

« Face à l’explosion de ces solutions technologiques, le point délicat sur lequel nous attirons l’attention de nos clients est le risque lié à une sur-optimisation de l’usage du bureau, qui peut engendrer un environnement de travail impersonnel et aseptisé. Le flex-office, qui se déploie à grande vitesse en ce moment, ne doit pas être synonyme d’une perte de repères et de sens. », alerte Flore Pradère.

Dans les années à venir, si elles souhaitent rester compétitives sur le marché des talents, les entreprises seront attendues sur leurs efforts pour créer un bureau plus inclusif, équitable et régénérant. « Aujourd’hui, 69% des employeurs disent ne pas parvenir à pourvoir leurs emplois en main d’œuvre qualifiée – une proportion qui n’a fait qu’augmenter au cours des 10 dernières années. »

Alors qu’un salarié sur trois n’a actuellement accès à aucune offre de bien être ou de santé, le lieu de travail de demain devra « prioriser «  le bien-être physique et mental des salariés, afin de créer les conditions de leur performance. 73% des salariés aspirent à travailler dans des environnements plus humanisés et 58% considèrent que l’accompagnement en matière de santé et de bien-être distinguera l’employeur sur le long terme. Les opportunités d’apprentissage et de développement professionnel sont également scrutées par 43% des sondés.

TOP 3 des attentes des salariés autour des services proposés en entreprise : 45% des espaces de relaxation, 44% une offre de restauration saine et 41% des espaces extérieurs

 « Les employeurs l’ont bien compris puisque si la tendance est à une mutualisation accrue des postes de travail sous l’effet du déploiement du travail hybride, la réduction des surfaces n’est pas proportionnelle au taux de télétravail. Les nouveaux projets cherchent à proposer une diversité d’espaces pour offrir une expérience différente de celle que l’on vit chez soi : salle de repos, espaces bar et restauration conviviale, bulles de concentration, espaces dédiés aux échanges et à la création, cabines pour les réunions téléphoniques et les visio… », explique Rémi Calvayrac, Directeur Workplace & Design de JLL France.

En lien avec la prise en compte des aspirations des salariés et de la société, la valeur « durable » des immeubles s’est définitivement installée dans la réflexion – 83% des entreprises ont fait de l’immobilier durable un sujet de comité de direction. Cependant, les actions restent encore balbutiantes, seuls 18% des entreprises ont mis en place un plan d’action pour atteindre leurs objectifs d’immobilier bas carbone. Pour parvenir à exécuter leurs stratégies, 85% des entreprises sont convaincues que les partenariats entre villes, investisseurs et locataires sont incontournables afin d’impliquer l’ensemble du cycle de vie du bâtiment. Par ailleurs, 59% d’entre elles regarderont désormais la politique de développement durable des villes avant d’opter pour une nouvelle localisation.

Pour consulter l’intégralité du rapport, rendez-vous sur : https://www.jll.fr/fr/etudes-recherche/recherche/les-10-tendances-de-l-immobilier-2022

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