Comment les entreprises locales utilisent le numérique pour attirer de nouveaux clients
Attendre le chaland ? Voilà une stratégie risquée à l’heure actuelle. Les habitudes ont changé : avant de pousser la porte d’un commerce, beaucoup de clients potentiels effectuent d’abord une recherche en ligne. Ils comparent, lisent une poignée d’avis, regardent des photos. Un commerce invisible sur Internet est donc un commerce qui n’existe pas… ou presque, pour une part croissante de la population.
Comment se rendre visible auprès de publics qui ne vous connaissent pas ?
Les entreprises rennaises, et plus généralement françaises, ont leurs stratégies pour aller chercher de nouveaux publics là où ils se trouvent, c’est-à-dire en ligne. Rennes offre un terrain d’observation intéressant car labellisée French Tech (un label gouvernemental qui distingue les écosystèmes numériques dynamiques), elle abrite un tissu dense de startups, d’incubateurs et d’écoles du numérique.
Cette culture de l’innovation irrigue également les commerces traditionnels et les PME locales. Celles-ci sont déjà bien avancées dans leur adoption des outils numériques, si on les compare avec d’autres villes moyennes de France. Et particulièrement, en matière de référencement local sur le web.
Le rôle clé de Google My Business
Lorsqu’un touriste ou un nouvel habitant cherche “boulangerie Rennes” ou “réparation vélo centre-ville” sur son téléphone, les résultats affichés proviennent en grande partie de Google My Business. Ce service gratuit proposé par Google permet à chaque commerce de créer une fiche avec ses horaires, son adresse, ses photos et les avis de ses clients. Ne pas y figurer, c’est tout simplement être invisible pour une part croissante de la clientèle potentielle.
À l’inverse, les acteurs à l’échelle nationale ou européenne ont aussi intérêt à travailleur leur référencement local. On peut penser par exemple à un casino en ligne déjà leader à l’échelle européenne, et qui souhaite être bien positionné auprès de la communauté de joueurs rennais.
Pour rappel, les casinos en ligne sont des plateformes qui permettent de jouer à des jeux d’argent comme les machines à sous, le poker ou la roulette depuis un ordinateur ou un téléphone. On s’y inscrit en règle générale avec une adresse mail (ou un numéro de mobile), on passe la vérification d’identité et on doit ensuite alimenter son compte avec PayPal ou un autre moyen afin d’avoir un premier capital de jeu à utiliser.
Le marketing de contenu
Ces opérateurs savent que leurs futurs clients commencent souvent par une recherche sur Google. Un joueur curieux tapera par exemple “comment jouer au blackjack”, “casino fiable en France”. Pour apparaître dans ces résultats, les casinos en ligne produisent des contenus pédagogiques “localisés” (taillés pour une zone spécifique) qui répondent précisément à ces questions.
Cette stratégie, appelée “marketing de contenu”, vise à capter l’attention d’un public qui ne connaît pas encore la plateforme mais qui manifeste un intérêt pour son univers. C’est exactement la logique que peuvent reproduire, à leur échelle, les commerces locaux souhaitant attirer de nouveaux clients.
Les réseaux sociaux et les influenceurs locaux
Les réseaux sociaux offrent un deuxième levier de découvrabilité pour les entreprises de Rennes et des environs. Sur Instagram (le réseau social de partage de photos), les hashtags fonctionnent comme des mots-clés qui permettent à des inconnus de tomber sur vos publications.
Des étiquettes comme #Rennes, #MadeInBretagne ou #SavoirFaireBreton inscrivent l’entreprise dans une identité régionale activement recherchée par certains internautes. Et ce qu’ils soient touristes préparant leur séjour… ou amateurs de produits locaux.
La collaboration avec des micro-influenceurs locaux représente un canal complémentaire pour la stratégie de réseaux sociaux. Quand on parle de micro-influenceur, “micro” n’est évidemment pas péjoratif, cela veut tout simplement dire que leur cible est resserrée.
Ces créateurs de contenu rennais, qu’ils tiennent un blog culinaire, un compte Instagram lifestyle ou une chaîne YouTube consacrée à leur ville, disposent de communautés fidèles et engagées. Lorsqu’ils recommandent une adresse ou un produit, leurs abonnés accordent à cet avis une confiance comparable à celle d’une recommandation amicale.
Quelles techniques pour capter l’attention et donner envie ?
Être visible est un premier échelon dans un plan de mise à l’échelle de son business. Mais cela ne suffit pas. Encore faut-il convertir. En clair, susciter suffisamment d’intérêt pour forcer la décision de ces nouveaux publics, leur donner envie d’aller plus loin. Là encore, il y a plusieurs techniques, à adapter selon l’activité.
Le storytelling artisan
Le storytelling fonctionne particulièrement bien pour les commerces indépendants. Il s’agit de montrer les coulisses de la fabrication, présenter les visages derrière le comptoir, raconter l’histoire d’un savoir-faire, etc.
Ces contenus humanisent l’entreprise et créent un attachement que les grandes enseignes peinent à reproduire. Une vidéo d’un boulanger rennais pétrissant sa pâte à quatre heures du matin génère souvent davantage d’engagement qu’une photo de vitrine parfaitement composée !
Les jeux-concours
On ne présente plus vraiment ces mécaniques participatives, qui font toujours recette. Elles permettent d’élargir rapidement l’audience. Le principe est simple : pour participer, l’internaute doit suivre le compte et identifier des amis en commentaire. Chaque participant expose ainsi l’entreprise à son propre réseau, créant un effet de propagation.
Cette logique de récompense pour attirer de nouveaux utilisateurs n’est d’ailleurs pas propre au commerce local. Nous avons parlé des casinos en ligne, eux aussi utilisent des mécaniques similaires avec leurs bonus de bienvenue, offrant des parties gratuites ou des crédits de jeu pour inciter les nouveaux joueurs à s’inscrire et à découvrir leur offre.
Conclusion
Pour finir, évoquons les publicités ciblées. Celles-ci constituent un levier plus direct. Des plateformes comme Facebook ou Instagram permettent de diffuser des annonces auprès de profils très précis : habitants d’un quartier, personnes ayant visité des pages similaires, ou encore touristes géolocalisés à Rennes pendant leur séjour.
Ces outils, autrefois réservés aux grandes entreprises disposant d’agences spécialisées, sont aujourd’hui accessibles à n’importe quel commerce pour quelques euros par jour. Charge à l’entreprise d’en tirer le meilleur parti.



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