Comment les Bretons se confient à l’intelligence artificielle

Les Bretons parlent à l’intelligence artificielle. Et pas seulement pour lui demander d’organiser un itinéraire ou de générer une image. Ils s’ouvrent, se confient, testent, et parfois même s’attachent. D’après une enquête réalisée en mai 2025 par FLASHS pour Hostinger, 46 % des habitants de la région Bretagne déclarent être à l’aise à l’idée de livrer à une IA un ressenti émotionnel. Stress, solitude, motivation… autant de sujets qu’ils partagent sans gêne avec une machine.

Cela ne veut pas dire qu’ils ne pourraient pas s’en passer. Ils sont 91 % à l’affirmer. Mais 85 % l’ont quand même déjà utilisée. Et près d’un tiers (28 %) voit en elle un « véritable assistant personnel ». Preuve que le lien n’est pas que technique. La frontière entre usage pratique et intimité se floute peu à peu. 23 % des répondants bretons ont confié à l’IA des sujets qu’ils n’auraient pas osé aborder avec un humain. Ce chiffre grimpe à 30 % chez les hommes. En matière sentimentale, un Breton sur cinq a franchi le pas : 16 % pour désamorcer un conflit, 10 % pour formuler un message de rupture, et 7 % pour déclarer sa flamme.

89 % DES FRANÇAIS ONT DÉJÀ UTILISÉ L’IA

Pour certains, l’IA devient presque un miroir : 83 % disent lui dire « merci », comme à une vraie personne. Pourtant, la confiance n’est pas toujours synonyme de prudence : 30 % des Bretons admettent partager leurs données personnelles sans trop y réfléchir. Et 13 % ignoraient même que celles-ci pouvaient être exploitées. Mais la relation n’est pas seulement émotionnelle ou personnelle. Elle est aussi créative. 78 % des Français utilisant l’IA l’ont déjà mobilisée pour créer du contenu original. En France, l’outil est plébiscité pour les visuels (52 %), les textes créatifs (48 %), les lettres de candidature (38 %), ou encore la conception de supports pédagogiques (32 %).

Même les vacances n’échappent pas à son influence : 76 % des usagers de l’IA envisagent de s’en servir pour préparer leurs congés d’été. Itinéraire, comparateur de vols, gestion d’imprévus, check-lists… l’IA devient copilote. Dans notre pays, un quart des Français ont déjà confié à une IA des sujets qu’ils n’osaient pas aborder avec un humain. Les hommes sont plus nombreux que les femmes dans ce cas. Près de 50 % des personnes utilisant l’IA sont à l’aise à l’idée de lui avouer un ressenti émotionnel.