ENVIRONNEMENT : L’IDÉE BÉTON DES RENNAIS !
Il est loin le temps où Nicolas Proulhac et ses amis Fabrice Béraud et Manuel Roussel intervenaient sur les côtes souillées par le pétrolier l’Erika. A peine sortis de leur école des métiers de l’environnement, ils nettoyaient nos rivages et se transformaient en chefs d’entreprise engagés. Depuis, ils ont fait du chemin. Leur entreprise Idra environnement est devenue le groupe Artesa qui vient de faire l’objet d’une réorganisation capitalistique ! “Un de nos créateurs, Manuel Roussel, a vendu ses parts. Nous avons profité de l’occasion pour faire entrer au capital Olivier Béraud et nous déployer vers d’autres horizons”, précise Nicolas.
Des pionniers dans l’économie circulaire
Spécialisés dans le traitement des vases de nos ports français, les Rennais se tournent aujourd’hui vers le recyclage des déblais de chantier. “Nous sommes un peu pionniers dans l’économie circulaire”, s’excuse presque Nicolas. “Il y a vingt ans, c’était déjà notre cheval de bataille. Cela le reste encore aujourd’hui.”
Depuis maintenant deux ans, Nicolas et ses équipes font de nos gravats des bétons révolutionnaires, bas carbone et recyclés. L’idée est…béton, mais encore fallait-il y penser ! “Les matériaux de chantiers peuvent avoir une nouvelle vie. Nous maximisons leur réemploi et donc l’économie circulaire.” Dans l’ère du temps, Nicolas, Fabrice et désormais Olivier sont aujourd’hui à la tête d’une entreprise florissante, réalisant 40 millions d’euros de chiffre d’affaires et employant 85 salariés, répartis sur une dizaine de sites en France.
Pour la société du Grand Paris
Partenaires de la Société du Grand Paris, les Rennais interviendront bientôt pour les JO (excusez du peu). Mais pas seulement… Ils continueront à draguer les ports de Vannes et d’Arcachon (leur activité originelle) mais aussi à proposer leur béton révolutionnaire aux promoteurs immobiliers et entreprises de VRD (voirie et réseau divers) sur toute la France. “Nous voulons quadriller le territoire national et plus encore la Bretagne. Nous allons ouvrir une plateforme à Lyon (dix salariés à recruter), redéployer l’agence de Dunkerque et nous installer à Toulouse. A terme, nous espérons transposer notre modèle en Espagne, dans l’Europe de l’Est, en Italie et au Portugal.”
Aujourd’hui, leur ambition est en lien étroit avec le plan de relance de l’Etat. “L’innovation est au cœur de notre développement”, assure Nicolas. “Nous souhaitons travailler sur la reconquête de toutes les friches industrielles et urbaines délaissées et polluées. Nous voudrions intervenir en dépollution et reconstruction de tous ces espaces.” Artesa, La Haye de Pan, 35170 Bruz. 02 99 05 50 05.
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