un jardin d’hiver pour les soins palliatifs

Il y a un an, Mélanie Allart s’en allait dans l’unité de soins palliatifs du CHU de La Tauvrais, à Rennes. Elle y avait trouvé une forme de paix que bien peu d’hôpitaux parviennent encore à offrir. Dans un cadre naturel, les soignants étaient à l’écoute, les moutons en liberté dans le parc… Et surtout, elle avait u la possibilité d’être avec ses proches,, jusqu’au bout.

Pour son conjoint Amiel Lavon, ce lieu a été une bouée de secours. En guise de reconnaissance, il a décidé de créer un jardin d’hiver, ouvert aux patients et aux familles, à la mémoire de sa femme. Il a pensé cet espace pour ralentir le temps, loin du tumulte des couloirs médicaux. « Ce jardin n’est pas un décor. C’est une transition, un passage entre le dedans et le dehors, entre le soin et le souffle », expliquent les porteurs du projet.

 CE JARDIN, C’EST POUR TOUS CEUX QUI RESTENT. POUR CEUX QUI ACCOMPAGNENT. POUR QUE CES MOMENTS-LÀ PUISSENT ÊTRE VÉCUS DANS LA DOUCEUR. »

Pour concrétiser ce projet, Amiel a fait appel à Adrien Alanou, architecte rennais qui avait déjà conçu la maison familiale, quelques années plus tôt. Il a imaginé avec Adrien un jardin d’hiver sur la terrasse Sud du bâtiment, avec vue sur un bosquet d’arbres remarquables. Cet espace protégé, mais ouvert, sera baigné de lumière, où chacun pourra lire,  discuter… ou simplement être là. Le lieu intégrera aussi une galerie immersive autour du livre, comme fil rouge vers la nature.

L’équipe du CHU de La Tauvrais soutient pleinement l’initiative. Pour les soignants, le manque d’espaces intermédiaires — ni chambre ni salle d’attente — est un vrai problème. Or les familles et les patients ont besoin d’un endroit à part. « Ce jardin serait un prolongement du soin. » Dans un contexte où la fin de vie s’invite timidement dans le débat public, ce projet tient à accompagner dignement aux qui passent de l’autre côté. Une campagne de financement participatif est en cours pour permettre les premières phases de réalisation. Plans, esquisses, maquettes : tout est prêt. Il ne manque plus que les soutiens. À découvrir : la vidéo immersive et la cagnotte en ligne