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AÉROPORT DE RENNES : L’ASSOCIATION ESPÈRE UNE VIVE REPRISE

L’association ADARB (Association pour le Développement de l’aéroport de Rennes-Bretagne) s’interroge à nouveau sur la politique commerciale de la SEARD (exploitant). « Cette année encore, nous constatons aucune réelle nouveauté à ce jour sur le tarmac rennais », s’insurge le collectif. « Après les suppressions des vols vers Porto, Lisbonne, Lyon et Genève, c’est désormais la ligne hivernale vers Marrakech qui prendra fin au mois de Mars. »

Malgré la communication « très rassurante » de la SEARD, le rebond rennais ne serait pas au même niveau de ses concurrents [1]. « En 2023, le trafic aérien a égalé ou dépassé celui d’avant Covid (objectif atteint à 98 % pour Nantes) en France. À Rennes, il est en baisse (-29 % par rapport à 2019). Cette baisse fait figure d’exception face à la plupart des métropoles françaises. »

L’année 2024 sera-t-elle meilleure ? « Les compagnies ont d’ores et déjà annoncé des dizaines de nouveautés depuis des agglomérations françaises. Dans l’Ouest, Nantes-Atlantique et Brest-Bretagne proposeront respectivement 90 et 30 destinations en vols directs… En revanche, à Rennes, rien ! Cette année, une fois de plus, les Rennais devront prendre leur avion à Nantes. Nos membres sont légitimement déçus et inquiets. Ils attendent une très vive reprise d’initiatives au départ de Rennes. »

Aujourd’hui, l’Adarb pointe du doigt Vinci. « Ces dernières années, l’entreprise a poussé le développement de Nantes tout en tenant Rennes, à moindres frais… » Elle s’interroge aussi sur la volonté de la Région Bretagne. « Si la collectivité n’exige pas dès maintenant un effort significatif des opérateurs rennais (CCI et Vinci), nous craignions de voir, à l’instar de l’aéroport quimpérois, le décrochage définitif de Rennes. Car d’ici là, les plateformes concurrentes auront consolidé leurs parts de marché gagnées depuis 2019. »

Devant cette situation, l’association s’inquiète pour le futur. « La région Bretagne aime mieux présenter aux candidats opérateurs un petit aéroport bénéficiaire sans vision d’avenir, à celui d’un écoaéroport euro-méditerranéen dynamique et orienté vers l’investissement. A Rennes on préfère procrastiner par excès de précautions et temporisation aux dépens de la création d’emplois [2], des retombées économiques, des usagers rennais laissés pour compte (s). »

Infos + : L’ADARB a déjà signalé une des pratiques commerciales propres à décourager toutes les compagnies. « Le prix du carburant “avion” y est plus cher qu’ailleurs si bien que le plein de kérosène pour un moyen-courrier est entre 2000 à 4000 € plus important à Rennes qu’à Nantes. » [1] En fait de rebond, il faut noter qu’au contraire de l’affirmation de L. Giboire, le résultat 2023 est inférieur à 2022 (600 000 vs 640 000 pax). [2] Déjà, quelques emplois sur la plateforme rennaise semblent menacés.

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